Zakk Wylde et son Black Label Society resservent un album qui leur ressemble, entre gros riffs bien lourds et gras et des ballades presque innocentes. Mais on ne s'en lasse pas : les compositions sont maîtrisées, simples, efficaces, et les textes brassent les mêmes thèmes depuis les premiers albums. Et pourtant, on prend toujours autant de plaisir à écouter un nouvel album !
Est-ce qu'on a vraiment envie que Black Label Society prenne un virage dans sa musique ? Je ne pense pas. Nous sommes les premiers à hurler quand nos groupes préférés expérimentent au cœur de leur musique, alors que la formule fonctionnait.
On retrouve avec "Heart of Darkness", ou "Damn The Flood" les titres bien baveux de motard tatoué qui répare sa bécane à genoux dans la graisse, toute l'imagerie du BLS en découle et l'énergie des premiers albums est toujours bien transmise. Et puis il y a ces ballades pour ne pas oublier que Zakk Wylde est d'abord un excellent compositeur et que les gros durs du BLS ont un cœur sous le cuir. "Scars", coincée entre des titres plus "brutaux", est une des plus belles ballades du groupe jusqu'à présent. Et elle ne dénote pas dans le disque, tant le BLS sait doser à la perfection ses albums.
Alors non, certes "Catacombs of The Black Vatican" ne réinvente pas le genre, mais s'inscrit parfaitement dans la discographie du Black Label Society. Zakk Wylde démontre une nouvelle fois ses talents de composition et de frontman investi, et comme à chaque nouvel album, je l'ai attendu et écouté avec satisfaction. Wylde a t-il trouvé la recette miracle d'un album de rock ? J'en doute. Mais par contre, il a trouvé celle qui fait le succès bien rodé de BLS.