Notre Michel national n'a pas, dans cet énième album, l'inédit des approches, des thématiques, et mélodies dont on le sait capable, mais comment lui en vouloir ? Après des albums d'une unicité indéniable, on ne peut lui reprocher celui-ci, moins surprenant, plus homogène, presque répétitif. Répétitif comme une bonne ligne de blues, avec tout de même quelques thématiques rarement exprimées par l'artiste (je pense aux mentions de son père, notamment).
Le travail est assuré néanmoins : la voix et les instruments sont là, la passion sincère de la musique aussi.
Je dois bien concéder qu'il est certain que l'album prend une tonalité nouvellement intéressante à mes oreilles depuis que je ai entendu son auteur nous le livrer de vive voix au dôme de Paris en mars dernier.
Ainsi, sans être un chef d'oeuvre de plus à rajouter à ses apports à la chanson, le dernier album de Michel Jonasz le laisse occuper sa place parmi les grands chanteurs français, avec un savoir faire et un sens du partage merveilleux.