Gato Barbieri - Chapter Four: Alive in New York (1975)
Le quatrième et dernier chapitre des aventures « Impulse » de Gato Barbieri s’effectue "Alive in New-York", entre le vingt et le vingt-trois février 1975, live au Bottom Line. Aucune surprise ici, on retrouve le lyrisme exacerbé de notre saxophoniste qui monte en température par palier, comme sur le titre d’ouverture « Milonga Triste », ça commence tout doux puis s'échauffe progressivement, avant de retrouver le calme de départ.
Côté musiciens c’est toujours du très solide, Howard Johnson au bugle, au tuba, à la basse clarinette ainsi qu’au tambourin, Eddie martinez au Rhodes et au piano électrique, Paul Metzke à la guitare, Ron Carter à la basse, Portinho à la batterie et Ray Armando aux congas et aux percussions.
La seconde pièce « La China Leoncia » déroule ses quatre parties jusqu’à la fin de la face, c’est sans surprise, parfaitement exécuté par ces grands professionnels, toujours dans ce même esprit que l’on connaît avec une ambiance très chaude, sans toutefois atteindre les flamboyances des deux premiers chapitres, mais sans décevoir non plus.
La face B s’ouvre avec la reprise de « Baihia » d’Auguia Demendes que Gato a enregistré sur « Fenix », on s’inscrit dans un registre ballade pendant la première partie de la pièce, puis la rythmique s’envole sous l’impulsion du Rhodes conjugué à la guitare. « Lluvia Azul » est la pièce finale de cet album qui ne recèle aucune surprise, ni en mal, ni en bien.
Un album dont on peut aisément se passer si on possède les albums majeurs du saxophoniste, mais au hasard d’une pérégrination on peut tout aussi bien l’acquérir et passer à ses côtés quarante minutes plaisantes et festives. Une façon de rentrer dans la période « cocktail » de Gato qui s’avèrera assez triste au fil des albums…