Cherchez le garçon par Adobtard
Submergé par un travail qui n'a l'air d'avoir d'autre but que d'en attirer plus encore, j'ai, honteusement, pris du retard dans mes critiques. Critiques qui n'ont aussi l'air que d'être destinées à en appeler d'autres, ça va devenir une manie. Heureusement que les gueules de bois, elles, ne débordent pas encore trop du week-end.
Pris du retard pour un album tout à fait charmant en sus.
Bon, forcément, les 80's ça part avec un point gagné d'avance. Le côté synth-pop adorable aussi, bien sûr, bien sûr.
Cette voix froide qui rappelle ces morceaux d'Anabella et autres.
Ces synthés, classiques, ne peuvent qu'attirer ma sympathie la plus profonde. Que cela soit dit : les synthés, c'est le Bien, majuscule. Et, je crois que vous l'avez tous compris, si je dis quelque chose, et bien c'est vrai. Je pense qu'on s'accorde maintenant à associer ma parole à une source musicologique recevable et n'admettant plus controverse. Une source qui fait autorité, en somme.
Des paroles légères, sans aucune profondeur. L'inverse n'aurait pas été toléré de toute façon. Ah, question poésie, on ne décroche aucun sommet, mais qu'importe, des petits textes à moitié non-sensiques sont rafraîchissants.
Et puis, ça chante en français quoi.
Grosse digression : Aujourd'hui j'étudiais le climat musical dans la France pré-WWI et durant cette dernière. Y'a plein de mecs, type l'horrible Debussy, mais aussi des gens respectables, comme Saint-Saëns, Dubois, Charpentier, d'Indy, etc, ils avaient fondé « La ligue nationale pour la défense de la musique française, sa prédominance en France, sa propagation à l'étranger ». un truc ignobles d'érudits qui terminaient quand même en disant « La musique de France aux français » comme un écho futur à l'ignoble Coq et l'Arlequin de Cocteau, et son « Je veux une musique française de France ». Bon, je les relègue au plus bas, à la lie de la pensée, quand bien même la guerre avec l'Allemagne et l'écrasement de plus en plus prégnant du wagnerisme en France puissent tenter de se constituer en justifications de leur comportement. Cependant, je ne peux jamais m'empêcher de me dire que si aujourd'hui « l'ennemi » musical n'est plus l'allemand tant redouté alors mais l'anglais, un peu de chauvinisme bien placé et réfléchi ne tue pas, et sans dire de rejeter l'anglais, bien au contraire, sachons chérir notre belle langue française, sa douce mélodie, ses accents subtils.
Fin de la digression.
Y'a une guitare, mais elle n'est même pas trop lourde, alors on la pardonne.
Idem pour cette batterie, tout à fait tolérable.
Ma chanson préférée doit être SOS mannekin. A cause d'un très simple élément, qui me rend absolument fou. C'est un motif mélodique qui fait sol sol sol la si do la la la ré do si, repris en boucle, au synthé, avec de légères variations. Il se fait un peu l'écho à la voix, lui permettant de respirer. Un refrain instrumental peut-être, vous voyez duquel je parle. Reste qu'il est TELLEMENT rafraîchissant que je me le repasserais en boucle pendant des heures. Purement, complètement, essentiellement (par essence) 80's, comme une quintessence possible de ce qu'a pu donner le travail sur le motif mélodique de l'époque. Je vais en rêver la nuit, avec les jolies brunes souvent évoquées par le nouveau venu hebdomadaire dans son émission que je ne recommanderai simplement jamais assez, et pour laquelle je n'ai pas le moindre remord quant à l'intégration d'une vile publicité au sein de ma critique.
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Prions afin que ce déménagement dans une ville décente où l'on parle sans accent désuet soit propice à un renouveau de DE.
Car ce motif mélodique respire tellement profondément l'amour de petites salles enfumées, n'est-ce pas, de jolies filles en jupes, de la danse, des corps, que je commence à me prendre à rêver à nouveau à ce que je meurs d'envie de trouver à Paris sans encore avoir jamais réussi : des concerts de musique 80's (mais de bonne musique 80's, pas ces merdes ridicules qu'on nous refourgue à chaque fois).
De l'italo, de la synthpop, un peu de MD, hop hop hop, des filles, du whisky, des filles, un peu plus de MD, douce, si douce, et on danse, on danse, on danse, encore, il est 7h du matin, encore du whisky, encore des filles, on ne sait plus lesquelles, tant pis. On les aime toutes tellement, et elles sont si belles.
Pour conclure une critique plus courte que d'habitude faute de temps et d'un mal de crâne qui n'a pas la bienséance de partir complètement au bout de deux jours : on est quand même pas dans mes grands favoris 80's, du fait justement de ces influences trop bâtardes, un peu rock, qui empêchent l'objet de décoller dans le firmament de charme qu'il aurait pu envisager. Mais c'est foutrement agréable. Amateurisme vous dîtes ? Pfiu ! Qu'importe !