Critique de Chinoiseries par Scrabs
De délicieux fragments d'Extrême-Orient, véritable ode au voyage aux nuances variées et reposantes, suscitant l'étirement de l'imagination.
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le 10 août 2014
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Après plus d'un an et demi de recherche, j'ai pour mon plus grand bonheur enfin pus mettre la main sur un vinyle des chinoiseries d'Onra, me permettant (enfin) de pouvoir faire une critique à son sujet. Ça y est, je peux enfin écouter ce double vinyle en bonne et due forme, et vus qu'une bonne nouvelle arrive rarement seule, Onra à récemment annoncé sur face de bouc la sortie prochaine de la troisième partie de ses chinoiseries, et ça c'est vraiment cool !!
Qu'est ce que c'est quoi dit donc que les chinoiseries ?? les chinoiseries c'est un projet un peu expérimental alliant le Hip Hop instrumental et la culture populaire chinoise et vietnamienne. Elles sont au nombre de 2 (et bientôt 3) et sont l’œuvre d'Onra, un bit boxer parisien aux racines vietnamienne et à l'origine d'albums créatifs faisant le plus grand plaisir des mélomanes en ce début de 21eme siècle.
Le doute n'est plus permis, ça fleure réellement bon les noodles, le canard laqué pékinois, le gingembre confit et autres plats aphrodisiaques ne demandant qu'a réveiller votre libido. On se croirait presque dans le 13ème arrondissement parisien. Les chinoiseries sont vraiment imprégnées d'une atmosphère asiatique omniprésente, jubilatoire, kitsch et parfois même clichée permettant une immersion totale de l'auditeur. Cet opus nous transporte dans les ruelles populaires d'Hong Kong ou au marché nocturne de Temple Street, en un mot, il nous fait réellement voyager. La pochette est vraiment sympa (même si je préfère celle de la deuxième partie) ponctuée de touches «chinoisiennes» discrètes mais pertinentes comme les symboles chinois au côté de chaque piste (le nom du morceau samplé ??). J'ai également particulièrement aimé le petit récit nous narrant les aventures du monsieur pour trouver les fameux vinyles samplés dans cet album, et nous expliquant vaguement son concept. Bref cette pochette est vraiment cool et en adéquation avec son contenu.
L'album nous offre 32 pistes aux noms vraiment fun (Eat Dog, Smoking Buddha ou encore Here Come The Flutes), parfois simplistes mais toutes très qualitatives. Les morceaux sortant vraiment du lot selon moi se nomment Eat Dog, I Wanna Go Back, Lesson With The Master, Dark Sea, Boundless Boundaries, The Vallee Of Love et Hope qui conclut tout en douceur cet opus. Pour les petits moins de l'album, je soulignerai surtout deux défauts. Le premier défaut (qui n'en est pas vraiment un à mon goût) c'est le coté cliché assumé parfois très prononcé qui malgré le fait qu'il aide l'auditeur à s'imprégner de l'ambiance, peut s'avérer un peu excessif sur certaines pistes (l'intro de What Up Duyet par exemple). Personnellement ça ne me dérange pas le moins du monde, mais je peux comprendre que cela puisse gêner certains. La deuxième chose qui elle m'a vraiment chagriné, c'est que je trouve qu'Onra n'a pas été au bout du sujet, je trouve que cet album sonne encore un peu trop occidental à mon goût. C'est un peux frustrant car l'album nous fait sincèrement voyager ….... mais en tour operator.
Je pence que les chinoiseries sont d’excellents albums permettant de s’initier, appréhender ou de se replonger dans la culture populaire asiatique. À l'époque cet album m'avaient vraiment donné envie de découvrir cette culture musicale et m'a incité à aller plus loin, me permettant de découvrir notamment Osamu Kitajima (et son dinguissime Benzaiten) ou les magnifiques The Sound Of Siam (compilations de divers artistes de jazz et de luk thung (variété thaïlandaise)). Les chinoiseries d'onra sont excellentes mais sont surtout très clairement à prendre au second degré. Bref très gros coup de cœur que je recommande très vivement malgré ses petits défauts.
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Créée
le 28 nov. 2015
Critique lue 316 fois
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