Nicke Anderson, l'homme orchestre.
Deuxième album (sorti en 1991 chez le label culte Earache) d'un des groupes fondateurs de l'école suédoise de Death-Metal aux côtés de Dismember, Grave et bien d'autres avec le fameux son suédois, guitares accordées le plus bas possible, saturation digne d'un concert de tronçonneuses.
Clandestine est un classique instantané dès sa sortie et un album culte désormais pour tout métalleux qui se respecte, il me semble avoir entendu à l'époque que le titre avait un lien direct avec le roman éponyme de sieur James Ellroy néanmoins je n'ai trouvé aucune source étayant ce point.
Dès le premier morceau "Living Dead" nous sommes plongés dans un maelstrom de fureur et de puissance et d'agression, cet album est un des plus pêchus que je connaisse dans le style sans aucun recours au "blast" en ce qui concerne la batterie, on y sent clairement les influences thrash-metal mais aussi punk sur certains riffs qui annoncent le futur "Death'n'roll" style de "Wolverine Blues".
le deuxième chef d'oeuvre, "Sinners bleed" (un de mes morceaux Death préférés de tous les temps) est un exemple de composition et de fluidité dans les enchaînements "inter-riffs", mention spéciale au break-batterie en milieu de morceau, simple mais d'une efficacité redoutable lors de la reprise des autres instruments.
Mentions spéciales également à "Blessed Be" et surtout au hit "Stranger Aeons" avec son texte Lovecraftien.
Derrière cet album une personnalité se détache: l'immense Nicke Anderson, batteur mais également compositeur de l'album dans son quasi ensemble et vocaliste, cet album semble avoir été composé autour de la batterie tant elle est centrale au sein des morceaux, tout le groove de l'album vient du savoir faire d'Anderson, jeu syncopé, relances martiales, martèlement sorti des enfers, les riffs ne sont pas en reste, tranchants, acérés mais également bien heavy, le solis sont sobres mais très efficaces.
Un album, donc, à re-découvrir, mon préféré en Death Metal.