Lars Danielsson Liberetto - Cloudland (2021)
Pour rester dans l’actualité 2021, voici un album paru au mois de juillet, chez ACT, un label qu’il ne faut pas négliger. J’ai acquis la version vinyle, je connais le sérieux des pressages et, de plus, un code de téléchargement est joint, pour emmener la musique avec soi, une attention que j’aime. La version cd est sortie un poil plus tôt, en mai.
Il s’agit de « Cloudland », l’album du Lars Danielsson Liberetto, un quartet emmené par Lars Danielsson à la basse et au violoncelle, le martiniquais Gregory Privat au piano, John Parricelli aux guitares et Magnus Öström à la batterie et aux percussions.
Il y a également deux invités ici, le trompettiste Arve Henriksen, il habite non loin de Lars et ce dernier est fan de son jeu. L’autre invité est Kinan Azmeh à la clarinette, joueur Syrien qui vient de New York.
Une écoute un peu inattentive, pourrait laisser entendre une musique un peu « mainstream » ou frivole, douze compositions douces et sucrées qui glissent facilement. L’impression n’est pas entièrement fausse, mais il y a un véritable travail sur l’inspiration mélodique, le souci de bien construire les compos et du travail bien fait jusque dans les plus petits détails.
Du coup le format est souvent court, ce n’est pas ici que naîtront des solos échevelés avec les tripes déposées sur la table, non, non, ici ça reste propret et poli. Convenable.
On peut retenir quelques beaux thèmes, « Desert of Catanga » et « Tango Magnifique » qui dépaysent, « The Fifth Grade » ou « Nikita’s Dream » qui permet au batteur suédois Magnus Öström de faire montre de sa technicité et de sa sensibilité. « Cloudland » qui donne son titre à l’album et « Villstad » et son final d’inspiration rock, ou bien encore la dernière pièce de l’album où Lars joue en duo avec le guitariste anglais John Parricelli « Imagine Joao » tout en lyrisme et dentelle.
Beaucoup de belles pièces très écrites qui nous rappellent que Lars Danielsson a bénéficié d’une formation classique.