C'est certainement l'un des plus beaux albums ECM, il a été réalisé sous la houlette de Dave Holland, compositeurs des six thèmes et artisan de la rencontre entre Sam Rivers d'un côté et Barry Altschul et Anthony Braxton de l'autre.
Il fait parti des albums qui ne se livrent pas facilement, enfin pas la première fois... Coquet, il intrigue et émerveille dans un premier temps, mais ce n'est pas tout, au fil des écoutes il continue à livrer ses trésors, à dévoiler d'autres facettes, à polir sa mise...
Dave Holland en est le cœur, sa contrebasse ne bat pas seulement la mesure, elle pulse et se fait élastique, relançant sans cesse le flot torrentiel des solistes, où bien construit des structures sonores à partir desquelles il est aisé de bâtir et de créer. Le jeu des cymbales de Barry Altschul est impressionnant, foisonnant, commentant les thèmes, il se fait également soliste et coloriste lors des pièces les plus lentes, dessinant l'espace, le façonnant.
Soprano, alto ou ténor, les saxophones se succèdent entre les mains de nos souffleurs, ils jouent également de la flûte et de la clarinette basse, et la rencontre est magique et passionnée, pleine d'intelligence et de complémentarité.
L'un des albums fondateurs du post-free.