Conference of the Birds par lehibououzbek
A l'instar de leur premier opus l'année précédente 'Variations on a Theme', la pochette est magnifique, empreinte à la fois de poésie et d'inquiétude. Autant sur VOAT le goéland donnait une impression de liberté (l'air comme élément), autant ici avec les deux cygnes, on est dans la lenteur et la majestuosité. L'inquiétude est symbolisée par la photo sépia sur une étendue qui ressemble à un lac, avec ses morceaux de bois posés à la verticale aux milieu des eaux (l'eau comme élément). La blancheur des cygnes s'opposent à la noirceur environnante, sous fond de ciel en clair-obscur. Une toile de peinture en soi pourrait-on dire.
Om nous délivre ici un album/EP/suite/on-ne-sais-pas-trop-au-juste de deux passages-morceaux, chacun sur une face (d'une pierre faisons deux coups; je réponds à celles et ceux qui croient que les disques vinyles n'existaient que jusque dans les années 80. Oui les disques vinyles existent TOUJOURS, et c'est tant mieux d'ailleurs).
Le précédent album nous avait offert 3 longues pistes. Nos gars de San Francisco ont décidé de réduire la chose à une unité par côté. Un morceau fort plaisant et inspiré, l'autre euh...non rien.
"At Giza" est une pièce de 16 minutes où s'entremêlent des espèces d'incantations mystiques avec une basse toujours aussi présente comme sur leur 1er album. En revanche la voix de Al Cisneros est beaucoup moins gutturale et inquiétante que lorsqu'il chantait sur VOAT. L'ensemble basse/batterie/chant est bien plus équilibré dans ses répartitions.
"Flight of the Eagle" revient à un doom/drone/stoner connu avec Sleep et plus spécialement Dopesmoker. Mais en moins inspiré, beaucoup beaucoup moins inspiré. Les 17 minutes sont longues, trop longues. L'aigle prend son (en)vol mais c'est linéaire. Le rapace vol en ligne droite et ça c'est pas bon signe pour image de marque. L'aigle vole haut, parfois droit, mais il attaque également, il flaire et chasse des proies potentielles. Et là il n'attaque rien du tout. Pas grand chose à se mettre sous la dent à vrai dire. Flight of the Eagle n'invente pas mais recycle (mal) ce que le groupe avait fait précédemment. Dommage car il n'y a que deux titres..