Musicalement, déjà, le duo a franchi un cap, laissait beaucoup plus de place aux sonorités électroniques qu’à l’accoutumée, avec des sonorités qui se marient ici à merveille avec les cordes, les samples, et surtout avec les voix virevoltantes de Julia Lanoë et Carla Pallone, dégageant au fil des titres une atmosphère étrange, par moment saisissante (La fin des temps), avec, comme chez The Dø, un aspect théâtral qui ressort dans pas mal de chansons, et qui pour le coup apporte un relief incroyable aux textes du duo.
Des textes parlons-en. Incontestablement, ils font partie des plus beaux entendus au cours de cette année 2015 sur un disque chanté en français. On pense bien souvent à Bashung pour cette façon si percutante de faire sonner les mots, avec des histoires étranges et bizarres, entre poésie, abstraction, absurdité (le Dictionnaire Larousse) et purs moments de bravoure littéraire (Les Contemplations, Sodome et Gomorrhe). (...) Critique complète sur BENZINE