Que peut-on attendre de Joseph Arthur en 2008 ? A l’écoute de son précédent album, "Let’s Just Be", on a envie de répondre : pas grand-chose… Mais voilà, le songwriter est productif et alors que son prochain disque "All You Need Is Nothing" se profile à l’horizon pour le mois d’août, Joseph Arthur nous propose une série de trois EPs plutôt bien garnis. "Could We Survive" est le premier d’entre eux. Il faut bien reconnaître que l’on préfère Joseph Arthur en concert plutôt que sur disque. Seul avec une guitare acoustique et un parterre de pédales d’effets, Joseph Arthur se révèle être un impressionnant homme-orchestre dont chaque show reste longtemps gravé dans nos mémoires. Pour autant, les six titres de folk-rock que contient cet EP, se trouvent être d’excellente facture. Rages Of Babylon sonne comme du Dylan nonchalant, Morning Cup avec son petit riff de guitare sèche se révèle particulièrement touchant et les arpèges cristallins brillamment exécutés de Could We Survive se révèlent un compagnon idéal pour se consoler lors de certaines soirées difficiles. Seul l’affreux Shadow Of Lies fait tâche avec sa composition dégoulinante au milieu de tous ces morceaux folk. Si "Could We Survive" ne marquera pas les esprits par sa grande originalité ni par son ambiance débridée, il n’en demeure pas moins un album de folk-rock modeste et touchant. Malgré une carrière en dent-de-scie, on est toujours ravi de prendre quelques nouvelles de Joseph Arthur. Prolifique, le songwriter annonce la sortie de ses prochains EP pour mi-avril et mai. Espérons qu’un passage sur scène est aussi prévu … (indiepoprock)
Les admirateurs dévoués savent que parallèlement à ses albums, le songwriter d’Akron sort à cadence régulière des EPs inédits de très bonne tenue. Au point que certains titres du Vacancy EP (1999) ou de la série des Junkyard Hearts (2002) surpassent ses productions plus officielles, c’est dire l’attrait de la chose. Généralement enregistrés dans des conditions budgétaires plus serrées, on y entend l’artiste sous un autre visage, libéré de la pression du long format, se prêter à quelques épanchements plus expérimentaux. Bien que Could We Survive présente une collection de chansons de facture classique, ce mini-album s’inscrit dans cette lignée qualitative. Premier d’une série de quatre qui seront distillés jusqu’en juin, en attendant son cinquième album All You Need Is Nothing, annoncé pour août, ce EP six titres rassurera avant tout sur la constance du folkeux prolifique à pondre avec une certaine désinvolture des mélodies génialement désarmantes. A commencer par l’addictif “Rages of Babylon”, flanqué d’un de ses refrains dont lui seul à le secret. Hormis peut-être “Walk Away”, un curieux gospel sur clavier Bontempi qui vient un peu perturber cet horizon clair, les plages défilent d’un trait, le sourire en coin. Les charmantes quiétudes “Morning Cup” et “Could We survive” n’apporteront rien de nouveau sous le soleil, mais pas de nuage gris non plus à l’horizon. Le prochain EP (8 titres tout de même !), Crazy Rain and Boredom, plus orienté « techno et chaotique », devrait bousculer cette sérénité tout de même de bon aloi. (pinkushion)