En bout de course

Le but de cet album est assez discutable. Avait-on besoin d'un troisième opus à la série des Culture? Si les deux premiers avaient contribué à créer la trap ultime, mais aussi la tuer, que peut apporter Culture 3? Il est assez clair que l'on avait trop vu les Migos depuis 2017, que ce soit en solo ou en groupe, et faire une pause depuis 2019 a été un choix à double tranchant. Il faut être honnête, on savait tous que Culture 3 n'allait pas relancer le groupe qui était clairement sur la pente descendante (à moins d'un miracle, ce qui est toujours possible: Culture en est un pour le groupe qui avait déjà une carrière bien entamée avant cet album).

Je vais être honnête, je ne l'avais écouté qu'une seule fois à sa sortie, et je l'avais consommé en le délaissant juste après. En vérité, Culture 3 n'est peut-être pas si oubliable. Les Migos sont conscients qu'ils ont contribué au fait que la trap batte de l'aile depuis quelques années, et c'est surtout à cause des instrumentales génériques dont des albums comme Culture 2 et So Much Fun sont remplis. Il y a donc une certaine volonté de faire avancer (à petits pas) le son Migos en gardant bien sûr les rythmiques trap mais en jouant beaucoup sur les mélodies (en laissant tout de même de côté la flûte qui nous avait fatigué sur la fin des années 2010). Côté alchimie par contre, j'ai l'impression que la magie ne marche plus autant qu'avant et qu'Offset vole toutes les performances sur chaque morceau, alors qu'il y avait un équilibre entre les membres sur les deux opus précédents. L'album est aussi très long et sur la fin on commence vraiment à s'ennuyer, ce qui est assez dommage car on y trouve des morceaux assez intéressants.

Finalement, c'est vraiment dommage car on sent les Migos conscients de certaines difficultés qu'ils peuvent avoir mais on sent que l'heure est passée pour le moment. Culture 3 ne pouvait pas fonctionner.