Voulant quelque peu casser l’image du personnage un peu bohème qu’il avait développée par le passé et qui avait contribué à son succès, Charlie Winston est allé voir du côté de Alt-j, Thom Yorke ou encore de Chet Faker si la musique était meilleure. Il s’est également nourri de musiques électroniques (de Jon Hopkins à la B.O. du film Drive en passant par Daft Punk) pour envisager de donner une orientation nouvelle à sa musique sans forcément en changer les fondements. Enfermé dans son home studio durant plusieurs mois, Charlie Winston a écrit puis enregistré ses morceaux, jouant de la plupart des instruments que l’on entend sur le disque.
Résultat, ce nouvel album dévoile une nouvelle facette de l’artiste, plus mélancolique que jamais, avec des sonorités électroniques plus marquées que par le passé sans pour autant que celles-ci ne prennent le pas sur le reste.
Reste cette voix immuable, véritable point fort du chanteur qui, quelle que soit l’ambiance et la tonalité des morceaux, réussit la plupart du temps à séduire.
On ne sait pas si cet album connaitra le même succès que les deux précédents, mais une chose est sûre : avec des titres aussi charmants que Lately (LE single de l’album !), Wilderness, Truth ou Too Long, l’artiste anglais prouve qu’il a désormais largement de quoi rivaliser avec les cadors de l’électro-pop actuelle.