On regarde cette série, et on en sort un peu soufflé. C'est un vertige de réalisation, nécessaire pour une histoire vraie aussi vertigineuse et racontée avec panache. Et on en veut encore plus.
Disclaimer : la chanson générique, un peu plus vieille, mais bien efficace, N.E.M., n'est pas dans l'album.
C'est Rone qui fait la musique de l'album. Je ne connaissais pas, mais visiblement, c'est un gars qui monte dans le business. La série joue longtemps sur cette affaire de répulsion / fascination. On a 3 escrocs qui nous fascine, avec un côté roublard plutôt sympathoche, en face d'un flic minéral et apparemment sans émotion. Les extravertis contre l'introverti, mais les escrocs contre le flic incorruptible. Pourquoi je parle de la série ? Parce que Rone, me semble-t-il, intègre cette donnée de manipulation initiale du spectateur : il met de la douceur tragique dans sa musique.
Au-delà de ça, l'album peut sembler un peu répétitif, parce que c'est notamment le thème principal, Tikkoun (maintenant, je sais d'où vient le mot tycoon), qui est multi repris et réadapté. Parfois simplement au piano, parfois en électro, parfois en symphonique. Bref, on voit tout le savoir-faire éclectique du bonhomme.
Si vous avez aimé la série, vous aimerez la B.O. qui vous replonge un peu dans cette ambiance de vertige de la caillasse, de cette volonté, qui d'être quelqu'un, qui de sentir la mort le frôler, qui de ne vivre que pour traquer ces escrocs de grand chemin.
Si vous n'aimez pas la série, l'aspect répétitif du thème principal pourra sembler rébarbatif, ou, a minima, répétitif.
Si vous êtes un peu mélomane, l'expérience est vraiment intéressante.