Je me souviens encore de la première fois que j'ai entendu "Virile".
En fait, j'ai vu leur magnifique clip, un petit chef-d'œuvre qui décrit avec une grande précision les petits moments que nous offre l'amitié (ou l'amour? assez ambigu), et réalisent ce qui reste l'une des meilleures chansons pop house sorties en France ces dernières années. Il y a ceux qui disent que les chansons de The Blaze sont vite oubliées une fois qu'elles sont dépouillées des clips qui les accompagnent habituellement, et il y a peut-être une raison, mais je dirais que ce genre de commentaires reflète plus une écoute paresseuse que des arguments solides.
En général, The Blaze est une aventure qui met l'accent sur les petites choses. Guillaume Alric et son cousin Jonathan Alric semblent composer en regardant vers l'intérieur, créant de précieux bijoux électroniques avec un esprit pop minimaliste. Ils se caractérisent par l'élégance avec laquelle leurs pièces coulent et la finesse avec laquelle ils ajoutent des éléments pour les soulever.
Dans "Dancehall", il n'y a pas d'excès, pas de maximalisme, mais une sorte de pop trance de voix douces et graves qu'on pourrait appeler dance emo. Il n'y a pas non plus trop de nouveautés par rapport à ce qu'ils nous ont présenté jusqu'à présent, mais je dirais qu'il est encore trop tôt pour leur demander d'explorer d'autres voies quand ils commencent à peine à délimiter les clés de leur personnalité.
Nous devrons leur donner du temps, mais pour l'instant "Dancehall" répond aux attentes de ceux d'entre nous qui attendaient plus de matériel à publier après le splendide "Territory". Et s'il le fait, c'est grâce à des chansons comme "She", "Places" ou deux de mes préférées, "Queens", avec ses percussions magnétiques, et "Faces", une des compositions les plus brillantes de l'album.