Moses Boyd - Dark Matter (2020)
Voici le premier album solo de Moses Boyd, on le connaît bien pourtant, aux côtés de Binker Golding ou au sein de la formation « Exodus » qu’il pilote, son album se nomme « Dark Matter ». Cet homme est multi casquettes, il joue de la batterie, sa première passion, avec justesse et virtuosité, on pourrait même qualifier le disque « d’album de batteur », c’est dit. Il compose, signe ou cosigne et ça glisse. Il est aussi producteur et arrangeur, impossible de le prendre en défaut, il a créé son propre label « Exodus » où vous pourrez vous procurer cet enregistrement.
La notoriété ça aide à l’heure de recruter les musiciens, les amis sont là, Artie Zaitz à la guitare, Binker Golding au sax et Theon Cross en provenance d’Exodus, mais aussi Nubya Garcia qui pointe le bout de son nez, Joe Armon-Jones dans tous les bons coups, Ife Ogunjobe brillant à la trompette et une pléiade d’invités qui passent…
Le registre dans lequel évolue Moses est assez vaste et varié, il semble s’être rapproché de la démarche de création privilégiée sur International Anthem, le départ est souvent constitué d’échantillons glanés ici ou là, de sample qui serviront à la création de l’architecture sur laquelle se bâtiront les morceaux, pas mal d’électro ici, donc, et comme Moses est le roi des rythmes le résultat est bluffant. Témoin "Dancing In The Dark" magnifiquement chantée par Steven Umoh, le retour vers l’africanité avec le puissant « B.T.B. » ou « Y.OY.O. »
Je possède l’édition Cd limité dans version japonais avec 4 titres « bonus » et non pas deux comme indiqué par erreur sur bandcamp.