On en attendait beaucoup, on a été déçus

Le groupe sort d'une période de hiatus provoquée par le départ de deux membres fondateurs, remplacés par des petits jeunots. Conséquence prévisible, un pénultième album assez peu inspiré (Ride On). Deux ans plus tard, on est en droit d'espérer que Dark Side Of Black sera l'album de la renaissance avec un line-up certes juvénile, mais stabilisé autour de la figure paternaliste et parfois envahissante du chanteur Big Daddy Ritch. Lla galette a été produite par Sterling Winfield, un spécialiste du Groove Metal qui a travaillé sur des disques de PANTERA et HELLYEAH. On pourrait donc se dire que malgré son titre caricatural et son artwork téléphoné (le logo à moitié dissimulé dans une ombre insondable, et laissant apparaître ce qu'on pourrait prendre pour la représentation imagée d'un sexe féminin), la coalition des hippie texans va nous proposer du lourd. L'espoir est vite anéanti, car dès la première écoute, il apparaît clairement que Dark Side Of Black s'adonne à un Metal incolore et inodore, le genre de musique un peu Heavy mais pas trop que passent en boucle les radios américaines. Il y a heureusement quelques bons moments : "Come Get It", "Angel Fall", "Shakin' baby" ou "Rise" avec sa belle intro bien badass. Ces morceaux ont en commun une ouverture coup de poing débouchant sur un riff autoroute accompagnant un chant plein de rage contenue explosant sur des refrains scandés, avec un petit solo de guitare pour faire le break. On peut considérer cette construction plutôt académique comme la marque de fabrique du groupe. Une signature auditive qu'on retrouve dans ses grands moments comme "Turn it up" et "Hands Up" (Peacemaker), "No Shame" et "Pissed Of & Mad about It" (Pride of Texas) et même "El Diablo Rojo" (Ride On). Sans être très original, c'est efficace et ça passe plutôt bien. Mais à bien y réfléchir, ces morceaux révèlent un manque de créativité et de prise de risque alarmants, car ils ne sont que la pale copie des compos plus anciennes qui étaient un rien plus mordantes et bénéficiaient d'un effet de surprise.
Outre ces maigres bons moments, la galette propose également des ballades larmoyantes ("Knee Deep" et "Dark Side") et une pelletée de morceaux interchangeables et sans saveur, qui se caleront parfaitement sur Radio Kansas entre une pub pour motoculteurs John Deer et un reportage consacré à la foire aux chevaux de Brownwood. Des riffs à deux balles, des soli interchangeables, des lyrics à pleurer et un vernis Southern qui rappelle ROB ZOMBIE et HELLYEAH, mais en moins bien.


Chronique intégrale sur Metal-Impact : Dark side of black par THC

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le 3 août 2016

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