Si Vince Staples s'est toujours montré d'une rigoureuse régularité sur la qualité de ses sorties, les dernières en date manquaient peut-être du sel supplémentaire pour les mettre au même niveau qu'un Summertime '06, toujours mètre étalon de sa discographie.
Ce Dark Times vient remettre les choses en ordre, porté par des productions à l'instrumentation impeccable. Moins aventureux qu'à ses débuts, le rappeur californien joue la carte de la sécurité mais trouve, avec cette ambiance vernie d'une couche de soulful, un terrain de jeu parfait pour son flow posé et son écriture désabusée mais si précise. Les quelques sursauts plus ardents (Etouffée, Radio, Freeman) viennent donner un peu de feu et de sursaut nécessaire pour ne jamais laisser l'album devenir plan-plan, dont le format grosse demie-heure reste parfait. Toujours pas de failles chez ce bon vieux Vincent.