Avec Death Peak, Clark revient pour un album de plus chez Warp. Le bougre s'en sort plutôt bien en live, où l'énergie contrebalance les transitions sales et foireuses, mais ses disques sont souvent... inégaux.
En 2014, il sortiat Iradelphic, plutôt foireux et pas toujours de bon goût, lorgnant plus vers Bibio ou Boards of Canada que vers ce qu'il fait finalement de mieux, un travail de sape sur des compositions intelligentes (avec "intelligent" comme dans IDM). Un peu plus tard il sortait un album sobrement intitulé... Clark. Un album résolument techno bourré de mines antipersonnelles bien placées". Et vu de 2017 cet album éponyme sonne comme une volonté de se racheter une virginité.
Death Peak maintient le cap dans les sonorités, dans l'ambiance de techno bouillonnante aux allures de revival rave, chargée en breaks. Et en fait c'est là la force de Clark et de cet album: une maîtrise suffisante pour écrire un beau disque de techno / rave avant de le déconstruire.
Outre la continuité d'une direction sonore qui lorgne désormais clairement vers la techno, l'album frappe par ses tracks qui semblent pour la plupart s'allonger et s'étirer en nappes de synthétiseur aux évocations quasi-cinématographiques. Sans pour autant virer à l'ambient contemplative qui se regarderait les pieds. Pour faire cliché on pourra attribuer ça à son passage par la case télévision et bande originale, c'est cadeau. Synthé, voix, son hyper dense, l'exercice est réussi.
J'ai commencé à parler de techno, on finit par parler longueur et contemplation et c'est surement là la limite de cet album. On peut saluer la maturité apparente de la production et l'inspiration techno / rave des premières tracks. On appréciera éventuellement le virage plus mélodique de son IDM. Mais entre les deux il y a un grand écart, et ça, on aime, ou pas.