Chapelier fou – Delta – Ici d’ailleurs – 22 sept 2014
Dur dur pour Chapelier fou de sortir son disque le même jour que celui d’Aphex twin , tous les deux dans la catégorie des musiques « dites » électroniques mais qui pourtant tout sépare.
Car finalement le disque de Chapelier fou, projet d’un seul homme, Louis Warynski pour son état civil, homme-orchestre à lui tout seul est plus proche de l’electronica chère à Rone ou bonobo, une musique à la fois simple dans sa base mais complexe par son fourmillement de détails.
Il n’en est pas à son 1er coup d’essai car c’est déjà son troisième album (et autant de Ep) et aussi le plus mature. Lui qu’on qualifiait de bricoleur sonore obtient avec ce nouvel album le trophée de compositeur confirmé, tant ses compositions sont devenues exigeantes et originales. Les violons s’invitent sur « Grand Arctica » et rappellent le bonobo de « black sands » tandis que sur « Tea tea tea » on est impressionné par l’originalité et son minimalisme tordu. La deuxième partie du disque reprend le savoir-faire du chapelier fou à savoir de petites comptines mélange d’accordéon, de violon et piano sur fond d’électronica. Le musicien n’hésite pas à explorer diverses sonorités.
Fascinant, émouvant et arrangé jusque dans ses moindres recoins, l’album se termine sur « Carlotta valdes », planant et céleste. Beau, très beau disque.
En tout cas, Chapelier fou réussi haut la main son retour et on salive d’avance à le voir sur scène accompagné par trois autres musiciens pour écouter son formidable travail.
Lloydjnk.
8 /10