Je regarde le monde disparaître
Cet album est une énorme claque. Du rap dépressif : des textes sensitifs (à la Bertrand Canta parfois, dans la manière d'ajuster des mots sans sens et qui prennent sens), un flow mi-blasé, mi-amer, des instrus de ouf avec des réminiscences de films des années 80 (ça me fait penser à l'album Third de Portishead parfois). C'est un album hypnotique, qui te chope la cheville et te tire vers le fond du lac, là où il fait noir et froid.
C'est une oeuvre qui ne peut parler qu'à un nombre assez réduit de personnes selon moi, qui fait écho, qui touche une certaine corde sensible que tout le monde n'a pas. Ce qui est assez frustrant quand on a super envie de partager cette claque sonore avec quelqu'un.