In my dreams love is real
Drôle d'oiseau que cet album. Il est, avec Unknown Pleasures de Joy Division, l'un des albums les plus hermétiques et l'un de ceux qui m'ont posé le plus de résistance pour les apprécier.
On a ici affaire à de l'électropop/italo disco, mais contrairement à un groupe comme Parallels où la musique est rapide, ici elle est étrangement lente. C'est clairement le truc qui m'a dérouté la première fois que j'ai écouté l'album, puisque je ne vais pas cacher le fait que j'ai détesté II la première fois que je l'ai écouté. Je l'ai réécouté après avoir regardé l'excellent Drive et je m'en suis énormément voulu de ne pas l'avoir fait plus tôt car c'est une vraie pépite, certes mal taillée, mais une pépite quand même.
Énième projet de Johnny Jewel, connu pour Chromatics et Glass Candy, Desire est un groupe Canadien formé très récemment et II est leur premier album, teinté de sonorités retro rappelant New Order ou OMD en plus dansant mais aussi en plus lent. Les chansons sont chantées en Anglais et en Français, donnant un mélange parfois surprenant mais souvent impeccable. Les chansons alternent parfois parties chantées et parties parlées, et là par contre ça coince. Des chansons comme Under Your Spell ou Montre-Moi Ton Visage sont ruinées, mais vraiment ruinées par ces passages parlés. C'est vraiment dommage, je trouve. En revanche, tout le reste est très très bon. Certains pistes sont parfois un peu lourdes et mettent peut-être un peu trop de temps à se mettre en place (comme If I Can't Hold You), mais on oublie assez vite ces petits problèmes.
II est en définitive un album solide porté par une voix forte et des instrumentaux très bons, malheureusement sabordé par des passages parlés qu'il aurait été plus judicieux de virer complètement. Malheureusement le même problème est aussi présent avec Glass Candy, et ça c'est un peu inquiétant. Néanmoins cela n'enlève rien au génie de pistes comme Dans Mes Rêves, Don't Call ou If I Can't Hold You.