Enfin
Enfin. C'est peut-être bateau, téléphoné, évident, mais c'est le mot qui me vient en tête à la première écoute de l'album. Depuis "Avant que l'ombre" au moins, Mylène perdait peu à peu de sa superbe,...
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le 28 sept. 2018
8 j'aime
Il est passionnant de constater que l’artiste ne cesse, d’album en album, de rejouer la même œuvre, faisant de chaque volume un ensemble de déclinaisons savoureuses. Désobéissance ne déroge pas à la règle : et si Mylène Farmer s’est bien adaptée à la modernité musicale, elle n’a en rien troqué son âme de poétesse. L’électronique selon Farmer rassemble les générations autour d’une même esthétique de la provocation : pilier du disque, « Au lecteur » de Charles Baudelaire que la chanteuse récite avec délectation. Contre la vanité, affiche la pochette. On retombe alors des sphères étoilées parcourues précédemment – Interstellaires – sur une terre où l’Histoire s’apparente à une « Histoire de fesses », dans le mouvement baudelairien qui unit ici-bas à l’Idéal par le biais du spleen. Ou comment percer dans la contemporanéité un trou où jaillit la sombre lumière du désespoir massé. Désobéissance se meut à contre-courant des tendances musicales actuelles, privilégie l’instabilité du texte gravé sur base sonore. « Plus le temps d’être à contre-jour »…
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le 8 mars 2019
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