Un Dimanche en demi-teinte
Le nouvel album d'Oldelaf était attendu par beaucoup (dont moi même). Financé par les internautes après une campagne de Financement Participatif, il est finalement sorti le 27 janvier dernier. Si dans "Le monde est beau" on trouvait une belle diversité de morceaux, allant de l'humour noir ("la tristitude", "J'ai chaud"), la critique de la société (d'accord un peu trop conventionnelle du "Monde est beau") et de la tendresse ("Les mains froides", "Sparadrap", "Dance"), dans "Dimanche", cela fonctionne beaucoup moins. Globalement, le niveau est un peu en dessous de "Le monde est beau", avec des hauts (pas très haut) et des bas (parfois très bas, malheureusement).
Olivier Delafosse est avant tout un musicien hors pair (il a entre autres été professeur de musique à Caen ou guitariste sur "Picardia Independenza" des Fatals Picards). Côté musical rien à redire, les morceaux sont globalement bons, même si je regrette un petit manque de diversité.
C'est malheureusement au niveau des textes que le bât blesse le plus. En effet, on ne rejoint jamais la qualité du premier opus. Quelques morceaux sortent du lot comme "La belle hisoire", "Digicode", ou "Stockholm" , mais les autres viennent à plat. Oldelaf aurait-il épuisé tout son comique chez Michel Drucker? Du très publicitaire "Kleenex" (on se demande ce que Monsieur "Bref", Kyan Khojandi a bien pu apporter à ces paroles) au neuneu "Joli dimanche" en passant par le "Bénabaresque" "Qu'est-ce qu'on va en faire". D'ailleurs globalement cet album sonne comme un album de Bénabar (aussi bien musicalement que dans les textes) : ni vraiment marrant, ni vraiment touchant.
Bref, le nouvel album d'Oldelaf est comme un dimanche venteux d'automne : en demi-teinte.