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L’antérieur Biscuits for Breakfast s’était chargé de briser la toilette electro qu’avait jusqu’alors soigneusement arborée Fink, dévoilant un songwriting folk dénudé et vaporeux, atypique en sa demeure – la très électronique maison Ninja Tune. Le petit protégé du label continue aujourd’hui son bel envol acoustique : Distance and Time commence de la plus douce des manières, comme un réveil un matin d’avril au pays d’Andrew Bird. La musique de Fink se chuchote, elle s’installe discrètement dans le salon et raconte des histoires d’ailleurs. Empruntant dans la forme autant au folk américain qu’au blues des Touaregs (Get Your Share, If Only), Fink évoque, dans le fond, ses amours passées et ses séparations, en veillant à ne jamais tomber dans le pathos ou le misérabilisme : c’est tout en légèreté que l’artiste, soutenu ici par la production d’Andy Barlow de Lamb, brode ses discrètes romances, le plus souvent avec sa guitare et sa voix comme seuls alliés. Et c’est doux comme du cashmere. (Inrocks)
Il y a un peu plus d'un an, Fink sortait, sur le label Ninja Tune, un premier disque qui mélangeait des sonorités folk avec des tonalités plus électro. Depuis, Fink a beaucoup tourné et est devenu un groupe. Enrichi de cette expérience, "Distance And Time" se révèle moins marqué par les boîtes à rythmes et se rapproche plus du songwriting boisé de certains musiciens folk. Dès l’ouverture plutôt classique de Trouble’s What We’re In Fink pose avec peu de choses une ambiance plutôt douce et apaisée : l’arpège est cristallin, et la rythmique répétitive, avant de s'enrichir d'une légère touche de violon. Et après cette excellente entrée en matière, arrive le single This Is The Thing, morceau construit à partir d'une rythmique dub étrangement jouée à la guitare acoustique, sur laquelle vient se poser la voix de Fink qui se révèle autant marquée par la soul que le blues. Un bien étrange morceau qui constitue indéniablement un grand moment de cet album. Malgré une tonalité résolument folk, quelques surprises apparaissent au fur et à mesure de l'écoute de "Distance And Time", comme ce Blueberry Pancakes avec sa ligne de basse ronflante et sa chambre d’écho, qui sonnent comme un lointain héritage du dub, ou encore Little Blue Mailbox qui s'aventure sur un terrain un peu plus noisy, rappelant ainsi l’écriture d’un Nick Talbot. Mais le reste du disque est avant tout empreint de tonalités résolument acoustiques, où les ambiances sont tour à tour mélancoliques, introspectives, minimalistes, et dans l’ensemble plutôt réussies. Finalement, "Distance And Time" sonne beaucoup moins nostalgique et plus actuel que bon nombre de productions folk assez passéistes. On regrettera juste une certaine répétitivité de construction entre les morceaux. Une bien maigre réserve en comparaison des ambiances feutrées véhiculées par Fink, qui nous donnent envie de conclure par un silence admiratif. (indiepoprock)
Créée
le 27 mars 2022
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