Un DT un peu "fatigué"
Fan absolu de DT, mon avis n'est pas forcément objectif!! Cet album est globalement pas mal pour plusieurs raisons : --> Son global de dingue, en particulier pour Petrucci --> Barstool Warrior...
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le 28 févr. 2019
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Dream Theater, groupe créé en 1985 principalement d’anciens étudiants du Berklee College de Boston, est certainement l’un des plus grands groupes (si pas le plus grand groupe de métal progressif de tous les temps).
Leur musique faite de maîtrise technique et de plénitude mélodique est une source inépuisable de plaisir pour tout amateur de musique un tant soit peu construite.
Pour présenter ce nouvel album, je pourrai déjà dire que cet album présente de nombreux aspects pour le moins ‘’surprenants’’ quand on connaît bien le groupe.
En effet, l’album ne dépasse pas (bien qu’il s’en approche) l’heure d’écoute et aucune de ses chansons ne dépasse les 10 minutes (ce qui est une première depuis le premier album du groupe ‘’When Dream and Day Unite’’ en 1989).
Certains puristes pourront me dire que le précédent album ‘’The Astonishing’’ n’a aussi aucune chanson de durée au delà de 10 minutes (et loin s’en faut) mais il faut imaginer ce disque comme un album concept (de la même veine que ce que faisaient les Who pendant les années 70), ce qui me fait considérer personnellement ‘’The Astonishing’’ comme une seule et même piste mais ce n’est que mon humble avis.
Ceci dit donc, avec un album aussi ‘’court’’, il y avait donc 2 possibilités :
J’ai hélas tendance à pencher vers la deuxième option.
En effet, j’ai tendance à penser depuis quelques albums que le groupe propose une musique qui commence à montrer ses limites, dont la technique au détriment de l’émotion ne surprend bientôt plus.
Après, en 2013, l’album ‘’Dream Theater’’ nous laissait de l’espoir avec des chansons extrêmement précises techniquement comme aux plus belles heures du groupe.
En 2016, la longue suite de plus de 2 heures, ‘’The Astonishing’’, m’a relativement déçu. Bien que ce soit un bon disque au final, sa longueur reste son tendon d’Achille selon moi car j’ai le sentiment que le groupe se répète beaucoup durant ce disque qui semble plus tourner en rond qu’autre chose, me donnant l’impression d’une sorte de jam session sans fin.
Ce n’est finalement donc qu’une demi-surprise de voir le disque de cette année ‘’Distance Over Time’’ être vraiment très en dessous des attentes et je suis resté d’un bout à l’autre du disque en restant sur ma faim.
J’ai eu l’impression d’écouter un groupe en perte de vitesse et de réelle identité (ou je dirai en incapacité à se renouveler sans se dénaturer).
Pourtant, il y a comme à chaque fois de bons passages comme le milieu de la chanson ‘’Untethered Angel’’, la fin de ‘’Fall Into the Night’’ (meilleure chanson du disque) et la construction générale de ‘’Pale Blue Dot’’ est vraiment intéressante.
Après, le reste du disque laisse songeur.
Des chansons en mode ballade metal prog comme ‘’Paralyzed ou le (selon moi) fade ‘’Out of Reach’’ me donne l’impression d’un Dream Theater qui cherche la subtilité mais s’y rate dans les grandes largeurs, des chansons comme ‘’Room 137’’ (qui marque le début de Mike Mangini comme parolier), ou ‘’S2N’’ marque des grosses incohérences dans la composition dont le groupe ne nous habitue pas (ou plus).
Et que dire de la performance de James LaBrie absolument catastrophique selon moi.
Voix en dedans, peu de démonstration de technique comme il en a l’habitude, et je décèle presque un style un peu plus sombre dans son chant (volontaire ?)
John Petrucci (pourtant l’un des tous meilleurs guitaristes actuels) et Jordan Rudess (dont je peux dire tout autant de bien pour ses qualités au piano) sont étonnamment selon moi en dedans sur ce disque, bien plus en retrait que normal ce qui est tellement dommage car ça aurait pu sauver les apparences.
Ce n’est certainement pas Mike Mangini qui le fera.
Son style de batteur, ultra rapide et technique, donne au final moins de place à la subtilité de la musique du groupe (ce n’est que mon humble avis).
Après, dans l’histoire du groupe de nombreux disques étaient mitigé avant de laisser place à des chefs d’œuvre, comme par exemple (et je suis ouvert au débat sur la question) :
Aujourd’hui, je veux donner le bénéfice du doute au groupe et imaginer que Dream Theater est à nouveau à la recherche d’un second souffle, que l’ombre de Mike Portnoy, leur ancien batteur, doit toujours planer, ou celle de Mike Mangini doit différemment s’affirmer (allez savoir), et donc que le prochain disque s’annonce comme un nouveau chef d’œuvre.
Peut être dans 2 ans donc ?
Vivement le prochain album !!!
Créée
le 25 févr. 2019
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