Doolittle, poétique et cynique.
Découvert du temps où j'étais au lycée lorsque la curiosité m'a poussé à chercher d'autres morceaux que Where is my mind? , cet album ne m'a jamais quitté. Après certainement plusieurs centaines d'écoutes et quelques années, je continue à revenir vers les Pixies avec ce chez d'oeuvre enragé, violent et poétique. Doolittle est un de ces albums qui trônent dans ma bibliothèque comme des refuges pour quand je ne veux plus rien entendre. Tout est là, une basse hypnotisante, une batterie monumentale et des guitares mélangeant surf rock et punk, des choeurs naïfs chantés par Kim Deal et même un quatuor à corde. On passe d'un air pop touchant comme Debaser ou Here Comes You Man à des titres brefs et brutaux comme Tame ou Gouge Away portés par l'interprétation viscérale de Franck Black qui alterne chant presque murmuré et hurlements déchirants comme dans Hey, cette balade électrique torturée.
En bref, imaginez l'effet que produit un coup de poing donné dans un mur et vous aurez Doolittle.