"Les Silences"
Ah, le dernier Fallujah… Sacré morceau que j’ai dû me coltiner là. Au point que je me suis demandé si j’étais la bonne personne sur ce site pour le chroniquer. Sans doute pas, d’ailleurs, mais j’ai...
Par
le 24 juin 2016
1 j'aime
Amis du contraste, bonjour! Après un impressionnant The Flesh Prevails, il y a deux ans, Fallujah revient avec son death-metal atmosphérique, concrétisé sous la forme d'une nouvelle galette au visuel somptueux – pour dire, c'est mon fond d'écran au bureau, ce qui me vaut quelques regards bizarres de mes collègues pasteurs – intitulée Dreamless.
"Contraste", parce que Fallujah n'est pas du genre à donner dans le compromis et la demi-mesure. C'est même plutôt la démesure pleine et entière qui est la norme avec ce groupe, qui assemble un death-metal mélodique et progressif avec des vocaux extrêmement brutaux.
Dreamless, c'est douze pistes et cinquante-cinq minutes d'intensité spectaculaire et de frappes à grande échelle. Les pistes durent entre trois et six minutes, mais il y a de la densité à revendre.
On y trouve aussi bien des plages planantes et magnifiques, comme "Face of Death", qui ouvre l'album, ou le morceau-titre, que des bouillonnements magmatiques sur fond d'instrumentations ultra-techniques ("Scar Queen").
Il y a même des passages qui flirtent de très près avec l'électro pur jus, comme le diptyque "Wind for Wings"/"Les Silences". Et même le mélange prog-growl peut arriver à des constructions épiques, surtout quand il se complémente du chant féminin clair – éthéré même – de Tori Letzler ("The Void Alone" ou "Lacuna").
Comme sur leur précédent album, The Flesh Prevails, on retrouve également une tendance à en faire trop dans le style "progressif qui donne des crampes": le groupe va si loin dans le technique et les changements de rythme qu'on finit par perdre le fil de la composition, notamment sur "Adrenaline". Trop de complexité tue la complexité.
Dense, intense, complexe et non dépourvu d'une certaine beauté, Dreamless est un album qui est cependant difficile à appréhender. Si on n'a pas une certaine pratique du death mélodique et de ses multiples avatars, on est rapidement submergé par le déferlement musical qui est la norme.
Il faudrait orner Dreamless de l'étiquette "Pour publics avertis", mais pas tant pour des contenus choquants. C'est plus qu'il vaut mieux avoir un peu d'expérience dans le domaine du metal extrême pour pleinement apprécier l'album. Si vous êtes dans ce cas, je vous recommande de vous y intéresser.
Mais ne venez pas pleurer si vous vous êtes pris un gros éclat de growl dans le tympan ou une entorse de neurone suite à un enchaînement de rythme acrobatique!
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Un autre métal est possible
Créée
le 9 juin 2016
Critique lue 113 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Dreamless
Ah, le dernier Fallujah… Sacré morceau que j’ai dû me coltiner là. Au point que je me suis demandé si j’étais la bonne personne sur ce site pour le chroniquer. Sans doute pas, d’ailleurs, mais j’ai...
Par
le 24 juin 2016
1 j'aime
Dreamless est l'album de mon coeur ; je pense inutile dans ce continent musical de dresser un portrait du groupe et du genre tech-death athmo aussi utilisé que pour autant niche dans la communauté de...
Par
le 21 sept. 2022
Du même critique
Vous vous souvenez de la série « je n’aime pas N, mais… »? Eh bien Sunstone, bande dessinée signée Stjepan Šejić, en est une nouvelle illustration, avec en N le BDSM. Principalement parce que...
le 25 avr. 2015
12 j'aime
Parmi les groupes que j'évite de mentionner au bureau (note: je bosse pour une organisation chrétienne), Rotting Christ, dont le nouvel album, Rituals, vient de sortir, figure en assez bonne place...
le 19 mars 2016
10 j'aime
C’est une petite bande dessinée qui a fait le buzz ces temps-ci: Imbattable, paru dans Spirou, vient de sortir en premier album, avec un titre éloquent: Justice et légumes frais, sous la plume et les...
le 5 mai 2017
9 j'aime
4