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Trois ans après la reconnaissance et jouissant désormais d’un certain succès d’estime, l'auteur d'Y revenir est donc de retour pour une nouvelle invitation à prendre le large, à aller visiter le Cap Farvel, à faire une escale au Canada, à s’arrêter en Espagne à Semana Santa ou à partir marcher sur les vastes étendues de Central Otago en Nouvelle Zélande.
Première surprise, premier bonheur, Eléor marque un retour à des chansons plus proches de ses albums des années 2000 que du précédent, Vers les lueurs. Exit donc les guitares rêches de Close West et les arrangements cuivrés/boisés de Contre un arbre ou d’Ostinato, et retour un son plus clair, à une voix plus posée, à une production plus classique dans laquelle les cordes bien présentes, et ça change tout. Il suffira juste d’une écoute d’Eléor pour se rendre compte à quel point ses chansons ne sont jamais aussi belles lorsque le quatuor voix/guitare/bass /batterie se pare de cordes luxuriantes (mais jamais envahissantes) comme c’était le cas sur l’ambitieux (et sous-estimé) Tout sera comme avant.
Avec Eléor, Dominique A revient donc à des compostions plus modestes, plus amples, plus douces aussi, des chansons fragiles qui vous enveloppent tout entier pour ne plus vous lâcher. Des chansons tantôt bouleversantes, tantôt entrainantes, tantôt aériennes, dont les textes brillants, jamais trop explicites, creusent doucement leur sillon et délivrent au fil des écoutes des impressions, des sentiments jamais figés ni vraiment définitifs.
Avec ce nouvel album, Dominique A passe un nouveau un cap, confirmant plus que jamais sa place de numéro 1 parmi les auteurs/composteurs de chansons pop capables, comme le grand Bashung, de réunir fans de pop indé et amateurs de chanson française.