Parfois, sur base de recommandations, j'essaye de m'ouvrir à une musique qui n'est ni de ma génération ni, sans doute, de mon appartenance sociologique. C'est ainsi que j'avais tenté DNK, d'Aya Nakamura. Pour des résultats mitigés, me concernant.
Tout en étant loin de mon univers, sans doute loin d'en comprendre toutes les références, je ne peux nier avoir apprécié, avoir appris à apprécier ce Yamê, qui visiblement, n'a pas fini de faire parler de lui. Comment le cataloguer ? Hip-hop ? C'est beaucoup trop chanté pour ça. Même si le hip-hop a fait aussi sa révolution sur le chant ou le slam. Mais là, on est dans des mélodies qui nécessitent un pur chanteur, pas seulement quelqu'un qui chante à peu près juste. Le gars pose des notes de ouf, il sait vraiment chanter, avec la technique, quoi. Et, surtout, ce truc qui me rebute encore, le vocoder, ou autotune. Oui, je suis désolé, je suis assez fermé à cette machine. Pour le moment.
Et puis, le sens des mélodies, indéniablement, de la nuance, de la ponctuation. Ayo Mba, Bahwai, et d'autres titres sont vraiment intéressants. Musicalement, ça se tient aussi. C'est de l'électro tout-à-fait correcte. Pour le coup, pas toujours complètement réussie, mais franchement, de mon oreille béotienne, j'ai entendu des rappeurs avec pignon sur rue beaucoup moins exigeant sur la production.
Alors, oui, je n'ai pas toutes les références, je ne me sens pas concerné par ses histoires (mais bon, les anglo-saxons qu'on ne comprend pas toujours bien ne sont pas forcément plus fascinants dans leurs lyrics), mais j'ai plutôt passé un bon moment avec ce Elowi de Yamê, qui rentre sur le tard dans mon top 10 2023.