End of the Ramones

C'est à partir de là, de cet album, que les problèmes commencent, que les Ramones ''sombrent''. Les précurseurs du punk rock, les fers de lances de ce mouvement, sont très vites éclipsés par des petits nouveaux comme les Clash ou les Sex Pistols, grandement influencés par les Ramones. Le punk anglais est à son apogée et écrase le punk outre atlantique. Et malheureusement ce n'est pas End of the Century qui changera la donne...

Pourtant, ça partait d'un bon sentiment, Phil Spector (inventeur du "mur du son", producteur de Let it be des Beatles,...) aux commandes et tous les Ramones étaient optimistes, enfin sauf Johnny, qui voyait d'un mauvais œil Spector qui voulait orienter les Ramones vers un son Pop et qui n'avais pas enregistré de Tube les 15 dernières années précédant End of the Century. S'ajoute à ça la très mauvaise ambiance des sessions d'enregistrement : l'ingénieur son qui fait une crise cardiaque pour cause de stress, l'accord de guitare à l'ouverture de rock n' Roll High School que Spector a fait jouer à Johnny 12 heures d'affilé pour que cela donne bien, Spector qui a pris en otage les Ramones toute une nuit dans son manoir, revolver à la main, Spector qui joue de la basse sur certains morceaux car Dee Dee aurait claqué la porte du studio, bref, pas la meilleure ambiance pour enregistrer un album. Seul Joey, le chanteur, aurait apprécié l'album véritablement, sans doute parce qu'il a toujours voulu que les Ramones tournent à un son plus ''pop-rock'' que punk rock.
Tout cela se sent dans l'album : les quatre premières chansons font sursauter, on se demande vraiment qui sont les mecs qui sont en train de jouer. Quand tu écoutes les quatre premiers albums qui sonnent vraiment punk rock et que tu arrives au début de End of the Century tu sens vraiment le gros virage qu'à pris le groupe. Seulement 2 ou 3 chansons viennent nous rappeler qu'on écoute les Ramones mais sinon le reste est pour moi un gros gros flop, l'album qui tuera les Ramones, pour moi.

Johnny Ramone a dit dans une interview un truc qui résume bien ce disque : '' cet album avec Phil Spector était notre opportunité, mais une fois de plus on n'a pas vendu de disques. À ce moment là j'ai finalement accepté l'idée qu'on n'en vendraient jamais. Essayons de maintenir le groupe et de gagner notre vie''