Première critique de l'OursBleuCritique sur SC!!! Et on commence avec du lourd : Rise Against !!!

Date de sortie: 15 Mars 2011



Présentation:

L'expérience de Rise Against se fabrique années après années.

Et cette année, Rise Against fête ses 12 ans d'activité. Créé en 1999, premier album en 2001, les 4 Américains n'ont presque plus rien à prouver, et pas que musicalement. Réputés pour être activement engagés dans la lutte contre les discriminations, le trafic humain et animal, la société de consommation, et j'en passe, également réputés pour faire partie, pour certains membres, du mouvement "Straight Edge", Rise Against, c'est aussi 6 albums en 10 ans, et plus 2 EP. Ce dernier album, "Endgame", est le dernier en date.



Première écoute:

Ils ont trouvé chaussure à leur pied, et ça ne dérange personne.

"Endgame" est la suite logique de l'album précédent. En effet, le son, le style, tout fait repenser à "Appeal to Reason". On voit qu'ils ont eu envie d'écrire un nouveau paragraphe dans ce chapitre de la vie de Rise Against. Certaines chansons sonnent quand même différemment, peut-être pour se diriger vers le son du prochain album, mais ceci est une autre histoire, qui n'est même pas encore écrite. L'album, pour ne parler que de la première écoute, est très bon, malgré le, peut-être trop, similaire aspect avec ce qu'ils nous avaient offert en 2008. Les titres sont bons, certains me font même repenser à du Rise Against "old school" mais avec la touche d'aujourd'hui.



Pistes par pistes:

Architects: Le premier titre, et on se prend la claque Rise Against, spécialement quand on ne connait pas.

En effet, ils attaquent fort cet album, avec des riffs lourds et accrocheurs, avec ce son propre au groupe, cet voix à la fois clean et rocailleuse, tout est là pour plaire. Une vraie belle entrée en matière qui ne donne qu'envie d'écouter la suite.



Help is on the way: Et la suite? Et bien on envoie un des tubes de l'album.

Et on continue l'acharnement. Ce n'est que le second titre, et là bien sûr, on en prend plein la face. Un vrai concentré de Rise Against à l'état pure. Le son colle à de bons anciens titres comme "Prayer of the refugee" de l'album "The Suffering and the Witness", et on ne s'en plaindra pas.



Make it stop (September's children): Là, l'envie de faire un peu autrement se fait ressentir.

Surtout dans l'intro qui ressemble beaucoup à du Story of the year, mais la suite est très Rise Against. Les riffs sont assez simples, peut-être un peu trop, mais tout passe à la perfection. Vers le milieu de la chanson, on retrouve un peu cette touche SOTY, mais on ne la déplore pas, parce qu'il faut bien l'avouer, mais Rise Against, même si chaque chanson est différente, on a un peu l'impression qu'ils se reposent sur leur acquis (on me l'a tellement sortis, il fallait que je le sorte un jour).



Disparity by design: La chanson un peu "retour aux sources".

En effet, on sent ce côté un peu "old school" du groupe. Surtout dans le riff batterie, mais bon les riffs batterie n'ont pas beaucoup changé depuis un bon bout de temps chez eux. Mais ce côté "old school" je le retrouve surtout dans le passage juste avant le refrain avec les petits breaks, si vous comprenez pas ... bah tant pis ... ^^



Satellite: Le second tube de Endgame.

Pour ma part, c'est le premier titre que j'ai entendu de l'album, Je l'ai vu en performance live studio, vidéo postée sur leur Facebook. Ce titre ne sonne pas vraiment comme du Rise Against habituel. On entend un peu de bon vieux rock Américain, surtout dans l'intro-couplets, s'en suit un refrain entrainant et calé à la perfection qui porte vraiment la pâte du groupe par contre. La suite et fin du titre est composé à la perfection, un passage calme, on repart sur le refrain en attaquant moins,et à la fin on envoie toute la sauce pour finir en beauté.



Midnight hands: Un titre plus sombre musicalement et qui ouvre d'autres perspectives au groupe.

En effet, on a une belle intro à la limite du métal, puis vient des riffs plus rock, mais on sent vraiment cette envie de faire dans le rock heavy de cette bonne vieille Amérique, le tout en gardant cette touche Rise Against. Dans le refrain, j'y retrouverais même du Foo Fighters, et c'est assez perturbant d'ailleurs. Ce titre est, au final, vraiment excellent.



Survivor guilt: Le rock contemporain, aux USA, ça passe par Rise Against.

Oui ce titre est bon, il est digne de figurer, comme pas mal d'autres titre de cet album, dans le top 100 des classiques du rock contemporain, et de toute façon, si ce classement devait exister, je suis sûr que bon nombre de titres du groupe y figureraient. La chanson en elle même possède des riffs classiques, une architecture musicale classique, des mélodies classiques, en gros, ce titre est classique, mais efficace.



Broken mirrors: On reste dans le même style que précédemment, et c'est toujours aussi bon.

C'est vrai qu'on reste dans ce style "classic rock", mais ça sonne vraiment bien avec Rise Against, avec leur touche propre, la voix de Tim McIlrath, leur son à eux. On aimera tout dans ce titre, mais je suis quand même réservé, parce que je n'ai pas spécialement envie de m'éclater sur ce titre, même si le refrain est le genre de refrain que j'apprécie tout particulièrement. C'est assez étrange.



Wait for me: Une chanson un peu plus calme pour digérer ce qu'on vient d'avaler.

Et là, ils ont fait dans le bon vieux Rise Against où ça bourrine pas dans la disto et dans la caisse claire. La chanson repose vraiment l'album, on a eu le droit à du plus ou moins violent, et là, du calme, ça fait du bien. La chanson reste entrainante sans être dansante. Je pense qu'on devrait plutôt chercher dans les paroles et un éventuel message qu'ont voulu nous laisser les membres du groupe. "Do you see the world in different colors? / Do you see the world in black and grey?" ... Besoin de faire un dessin?



A gentlemen's coup: L'envie de s'éclater sur scène est là, et ça se ressent là dedans.

Dans ce titre, à la guitare soliste, on se rend plus compte de ce qu'il y fait. Je ne sais pas si c'est volontaire, mais je n'ai porté de réelle attention à la guitare soliste qu'au début de ce morceau. Il se calme quand même un peu plus loin, mais c'est vrai que du coup, j'ai envie de reprendre du début pour me rendre compte de ce que ce guitariste soliste nous a pondu plus tôt. Sinon, on retrouve le Rise Against qui ferait bien participer le public sur scène avec les "Ohhoo wouooohooo" à reprendre en cœur bien sûr.



This is letting go: Qui a demandé le 3e tube de l'album?

En tout cas, dès l'intro, c'est l'impression que j'ai eu. On replonge dans ce que le groupe a l'habitude de nous offrir en single, et j'ai même trouvé une touche de Give it all, titre de l'album "Siren Song ot the Counter Cult". Tout bon fan de Rise Against qui se respecte, ou même qui se respecte pas d'ailleurs, devrait trouver son compte dans ce titre, quoi qu'il en soit, moi, j'ai trouvé mon compte. Elle figure désormais dans mon top 100 des chansons à écouter en boucle.



Endgame: Cette chanson est pour les bassistes.

Et moi, j'suis bassiste, je n'ai eu qu'une envie, c'est d'aller sur 911tabs choper la partoche et prendre ma basse et galérer à apprendre cette intro (oui j'suis bassiste, mais j'suis pas Stu Hamm non plus). C'est même la basse qui s'occupe du passage calme. D'ailleurs, on remarquera que Joe Principe, le bassiste, a un peu assagit le son de sa basse qui claque un tout petit peu moins qu'à une époque pas si lointaine. La chanson en elle même, elle est géniale, mais là c'est le bassiste qui parle. Je pense qu'avec un peu moins de présence de la basse, et elle sortait en single #01.



BONUS ITUNES - Lanterns: Le cadeau du groupe est un cadeau empoisonné?

Bien sûr que non! non mais quand même, filer de la merde en cadeau exclusivité I-Tunes, même si s'en est bourré, c'est pas obligatoire. Non le titre est vraiment bon, du grand classique Rise Against, mais ce qui me gène un peu c'est que finalement, l'album n'a pas vraiment de début, et encore moins de fin. Est-ce que ça envisage du bon pour le prochain album? Ou alors ce n'est qu'un album sans fin et on retourne au début?



Au final:

Un album qui semblait être une suite logique qui offre finalement bien plus qu'une simple suite.

Je m'attendait vraiment à du Rise Against habituel, un groupe qui se repose sur ses acquis, et bien non. On aura eu le droit à du plus lourd que d'habitude, à la frontière du rock heavy, du classic rock, du un peu plus soft, etc. En fait, cet album suit bel et bien le précédent, mais offre, en plus des chansons dont les fans se reconnaîtrons, de quoi attirer certains qui n'auraient pas encore adhéré à Rise Against. De toute façon, ils savent ce qu'ils font, j'adhère à 100%, album rock de l'année? à suivre ...



Tops: Help is on the way, Satellite, This is letting go.



L'Ours Bleu vous offre en écoute: Help is on the way.

http://www.youtube.com/watch?v=JHiqGqoIGII&feature=youtu.be