Ftäghn-metal!
Dans la série des choses qui tombent mal, The Great Old Ones passent en concert à un kilomètre de chez moi, mais un soir où j'ai un autre truc de prévu. Zutre! Bon, du coup, je me console avec leur...
le 22 févr. 2017
1 j'aime
Dans la série des choses qui tombent mal, The Great Old Ones passent en concert à un kilomètre de chez moi, mais un soir où j'ai un autre truc de prévu. Zutre! Bon, du coup, je me console avec leur dernier album, EOD: A Tale of Dark Legacy. Enfin, "console", quand on parle de black-metal lovecraftien, ce n'est peut-être pas le terme le plus approprié...
Je vous avais parlé de The Great Old Ones il n'y a pas si longtemps que cela, pour leur précédent album Tekeli-li. EOD reprend grosso-modo la même recette: un black-metal atmosphérique, complexe et qui n'est pas dénué de mélodie, au service de concepts lovecraftiens – au nom, on s'en serait douté. L'album se veut une suite à l'histoire The Shadow over Innsmouth.
Je tiens quand même à prévenir les âmes sensible: ça reste du black, donc une musique qui, aux oreilles inexpérimentées, tient plus du bruit blanc parsemé de hurlements bestiaux que de la symphonie bien ordonnée. Je ne crois pas que l'assurance rembourse en cas d'éclat de guitare dans le tympan ou de rupture des cervicales.
EOD aligne huit pistes, avec une alternance de morceaux longs (sept à dix minutes), de pistes plus raisonnables, ainsi que quelques brèves plages de transition. Avec cinq pistes qui dépassent les sept minutes, on sent quand même que le groupe privilégie la forme longue.
Je ne suis en général pas client de ce genre d'album – non plus que de Lovecraft, d'ailleurs – mais je dois reconnaître que The Great Old Ones maîtrisent l'art de l'ambiance et sont capables de faire briller des gemmes de mélodie au sein de leurs ténèbres. Je signalerais par exemple "The Ritual", "Wanderings" ou "In Screams and Flames", sans oublier le final "Mare Infinitum".
Il faut aussi signaler les peintures de Jeff Grimal, un des musiciens, qui font partie intégrante de la personnalité du groupe. Et on notera au passage que ce sont des rôlistes, comme ils l'avouent dans une interview à Télérama. Télérama qui parle de black-metal, on aura tout vu...
EOD – A Tale of Dark Legacy est disponible sur Bandcamp pour $10; n'hésitez pas à aller jeter une oreille, mais mieux veut lui consacrer une écoute attentive avant de se lancer: serious metal is serious.
Créée
le 22 févr. 2017
Critique lue 290 fois
1 j'aime
D'autres avis sur EOD: A Tale of Dark Legacy
Dans la série des choses qui tombent mal, The Great Old Ones passent en concert à un kilomètre de chez moi, mais un soir où j'ai un autre truc de prévu. Zutre! Bon, du coup, je me console avec leur...
le 22 févr. 2017
1 j'aime
Du même critique
Vous vous souvenez de la série « je n’aime pas N, mais… »? Eh bien Sunstone, bande dessinée signée Stjepan Šejić, en est une nouvelle illustration, avec en N le BDSM. Principalement parce que...
le 25 avr. 2015
12 j'aime
Parmi les groupes que j'évite de mentionner au bureau (note: je bosse pour une organisation chrétienne), Rotting Christ, dont le nouvel album, Rituals, vient de sortir, figure en assez bonne place...
le 19 mars 2016
10 j'aime
C’est une petite bande dessinée qui a fait le buzz ces temps-ci: Imbattable, paru dans Spirou, vient de sortir en premier album, avec un titre éloquent: Justice et légumes frais, sous la plume et les...
le 5 mai 2017
9 j'aime
4