Mobilis in Mobile

A une époque, je cherchais des choses hors des sentiers battus, et j'écoutais beaucoup une radio savante qui existe toujours (mais qui ne diffuse plus autant de choses étranges me semble t-il.)
Je découvris donc sur ces ondes la musique electro-acoustique et les noms de Bernard Parmegiani, François Bayle, Guy Reibel, et je trouvais ensuite en bibliothèque, qu'on n'appelait pas encore "médiathèques" les vinyles de l'Ina/grm et la collection si plastique "Prospectives XXI ème siecle" (http://analogcollector.canalblog.com/albums/prospective_du_xxie_siecle/index.html#),
( véritable pendant discographique à la collection "Ailleurs et Demain" de Robert Laffont soit dit en passant http://www.noosfere.com/icarus/livres/collection.asp?numcollection=39&NumEditeur=3560 )

François Bayle, un garçon fort sympatique (dejà parce qu'il a le même prénom que moi), produit la musique qui m'est le plus proche.
Comme souvent avec ces gens là, on n'a aucune idée d'où peuvent venir les sons, ça bouge , ça se déplace dans un faux surplace, c'est fuyant, rêveur, apaisant, c'est de la pensée magique, voila du vrai "ambient", c'est multiple, ça fourmille, c'est inoui, au sens premier.

Pour les oreilles qui seraient séduites par ces apesanteurs, je conseille du même Bayle "les couleurs de la nuit", "la suite pour Edgar Poe"de Guy Reibel, (à la narration Laurent Terzief), avec ces merveilleux chants de sirènes du premier mouvement, "Pour en finir avec le pouvoir d'Orphée" de Parmegiani, avec ces formidables froissements de vitesse de la fin du 1er mouvement, et après, tout le reste, qui n'est pas toujours fondamental, parfois très daté, mais qui sera toujours plus riche que tout ce qu'on écoute presque partout la plupart du temps.