Un album costaud qui se démarque du reste de la production de ce mythique groupe américain.
Les Residents on toujours su surprende leurs auditoires et avec cette album paru en 1979, ils signent sans doute leur album le plus abstrait.
Réalisé à partir d'enregistrement éffectué au sein de la communauté esquimaux dans les années 60 par un anthropologue américain, Les Residents retravaillent complètement le son, le triturant de toutes les manières possibles ( collages, lecture inversée..) et habillent le tout d'une ambient climatique lourde, caverneuse et glaciale.
Le disque est clairement difficile d'accès, le chant esquimaux étant très différents de ce que l'on à l'habitude d'entendre ( chant guttural, chorale au tonalité multiple ).
Les morceaux évoquent les différentes saisons de la vie esquimaux ( les fetes, les cérémonies funéraires, la chasse etc ).
Un morceau comme " The Festival Of Death ", reste pour moi un sommet de la musique aventureuse...de ces morceaux qui vous font basculer dans un univers ou l'on perd ses repères habituels. Longue complainte qui s'étalent doucement, démarrant par des chants psalmodié avant que des nappes cottoneuses soutenus par une flute ne viennent apaiser le tout.
A signaler qu'en 1980, Les Residents publieront un disque intitulé Diskomo, qui est une reprise sur le mode Disco et synthétique du matériel utilisé sur Eskimo. Et détail amusant, tout l'instrumentation des deux titres de ce disque est réalisé à partir de jouets!
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