Nouvel album Scylla

Toujours attentif aux nouvelles sorties concernant Scylla, je ne pouvais que me réjouir de le retrouver sur ce nouvel album.

Écoute patiente, méticuleuse et sur plusieurs jours, pour se faire une véritable première idée de cette œuvre. Voici mes premiers sentiments après l’écoute d’Eternel.

On retrouve un Scylla toujours aussi présent sur les pistes, sa voix rauque et son sens de la mesure toujours précise et efficace. Le seul bémol que je pourrai y trouver est bien entendu le sentiment d’avoir déjà quelques peu entendu ces sons, notamment du au flow pratiquement similaire depuis quelques années maintenant et les mêmes thèmes repris souvent avec une écriture qui se retrouve dans les précédents albums. Également parfois se rapprochant beaucoup.

Après avoir craché cette critique que l’on peut qualifier de négative, malheureusement, on ne peut que retourner la médaille et contempler sa face la plus brillante.

Car du brillant il y’en a chez cet artiste et notamment dans ce nouvel opus.

Après les quelques apparentes resemblances, l’écoute plus prolongée de l’album nous révèle une écriture encore plus travaillée, plus poussée qui redonne une nouvelle dimension aux thèmes abordés.

La voix est encore mieux calibrée, encore mieux posée sur les instrumentales, signe de la maturité, de l’expérience et de l’aisance qui se ressent de plus en plus. Bien que mature depuis de longues années selon moi.

Sur cet album, impossible de ne pas relever la qualité de la production. Les instrumentales sont souvent magnifiques et magnifiées par la voix et les textes de Scylla mais aussi par les quelques featuring en présence. Le son est irréprochable quant à la qualité des enregistrements.

Pour moi l’album le mieux produit de Scylla, sans compter pleine lune, autre concepte.

Le feat avec Akh et Furax sont excellents et vous donnent quelques frissons au passage. Quelle surprise de voir le pionnier marseillais sur cet album annoncer subtilement par les reprises des paroles d’AKH par Scylla et Furax sur la piste précédente. Sans passer sous silence la participation d’Antoine Elie, très réussie également.

Piano par Sofiane Pamart ? Mélodieux à souhait.

Tout l’album mérite bien entendu d’être écouté tranquillement et sans hâte mais j’ai pris l’habitude de mentionner pour moi les pépites que je trouve sur chaque album.

Pour celui-ci je mentionnerais les sons « ciel mauve » qui scinde un horizon crépusculaire en deux mondes, « Au pied du phare » qui navigue sur une mer houleuse dans un soir d’orage, « Toi », sublime déclaration d’amour à sa fille, dans la lignée de « le monde est à mes pieds » pour son fils, et « Inclinaison » en feat avec AKH. Mention très spéciale pour « bateau tombé du ciel ». Puissante fusion avec une instrumentale venue d’ailleurs.

En somme l’album est construit solidement sur des écrits profonds et rodés. Parsemé de pépites du début à la fin. Dur de choisir au final.

Je ne m’étends pas sur les paroles et les punchs, ceux qui aiment Scylla se retrouverons et apprécieront sans forcer ce disque. Bien au contraire.

Merci à l’artiste, une marche de plus vers les Zénith…

Bonne écoute à tous et à toutes.

Bastos