Gros son et vide intersidéral
Vingt ans de carrière et neuf albums. Dans le post-rock, cela représente tout de même quelque chose. On ne peut donc pas refuser le statut de mastodonte du genre à Mogwai. Ils sont désormais bien...
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le 17 déc. 2017
Sorti le 1 septembre 2017, Every Country’s Sun cumule 11 compositions pour une durée totale de 56 minutes.
À peine un an après leur dernier album Atomic, bande son du documentaire éponyme, Mogwai débarque avec Every Country’s Sun, un album poignant et parfaitement travaillé.
S’ouvrant avec Coolverine, l’album nous laisse penser qu’il restera dans la même veine qu’Atomic, mêlant la basse lourde et l’electro. Heureusement, pour moi du moins, Mogwai nous propose un album différent avec sa dose de nouveauté et d’audace.
Dès la deuxième piste, Party in the Dark, on est surpris par l’aspect TUBE du morceau. Avec un rythme qui fait bouger et la voix de Stuart Braithwaite qui nous rappelle une époque musicale révolue, Party in the Dark reste dans la tête.
Avec Brain Sweeties et Crossing the Road Material, Mogwai nous redonne une mélancolie et un sens de la composition que nous n’avions plus entendu depuis l’album The Revenants. Entre riffs répétitifs, arpèges clairs contrastants d’avec des accords hyper saturés et ambiance planante, Mogwai mélange ses sources à la modernité. Pour tout dire, c’est une recette qui marche !
Le reste de la première partie de l’album reste dans la même atmosphère mais il faut quand même parler d’Aka 47. La cinquième piste de l’album m’a dérangé, indéniablement travaillée, le morceau additionne les pistes en créant une ambiance étrange appuyée par un riff de guitare diablement efficace. Un morceau particulier qui mérite d’être mis en avant pour la prise de risque réussie de Mogwai.
Les sept premières compositions sont satisfaisantes sans transcender notre âme comme le groupe a déjà su le faire. Du coup, en voyant qu’il ne reste plus quatre morceaux à écouter, on désespère gentillement, en se disant que ce sera pas mal, bien composé, mais pas ouffissime non plus.
Mais c’est à ce moment là qu’arrive Don’t Believe the Fife, pièce maîtresse de l’album et si j’ose dire… oeuvre d’Art. Oui, vraiment. Forte d’une finesse, d’une mélancolie absolue, d’un final monstrueux, ainsi que d’un mixage parfait, les écossais signent peut-être leur plus belle pièce.
Les deux morceaux suivants gardent le même esprit sans apporter autant de richesse à l’album. On appréciera cependant les influences écossaises sur Battered At a Scrambler et la puissance inouïe que dégage Old Poisons.
Pour conclure, Mogwai nous propose un morceau qui nous rappelle ses débuts. La montée crescendo et l’addition des pistes ne surprend pas mais elle ravit de par la maîtrise et la justesse des choix qu’ils ont pris. L’incorporation d’une pédale wha-wha et d’une batterie variée valent à ce morceau la deuxième place dans mon cœur. Autant dire que le groupe fini son album en beauté !
Toujours aussi planant et mélancolique, Mogwai propose un album qui fait du bien, moins electro et plus sensible. Mention spéciale à Martin Bulloch (batteur) et à Dominic Aitchison (basse) qui ont une entente musicale qui frôle presque l’érotisme.
Plus sérieusement, foncez, Mogwai réchauffe nos âmes ! Et en ces temps difficiles, on en a grand besoin !
Vous pouvez retrouver d'autres de mes critiques sur www.lesyeux-fertiles.com
Créée
le 28 sept. 2017
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