22 mai 1999 Bruxelles accueille le groupe Briton. Quelques milliers de personnes ont la chance, que dis-je, le privilège d'assister à une démonstration de ce qu'est la manipulation de sons. Pendant près d'une heure et des brouettes, ils vont en avoir pour leur argent et la transpiration va couler à flot.
Ce live est d'une qualité incroyable (fond et forme), le public est bien là sur l'enregistrement mais en aucun cas ce dernier n'est altéré. L'ingénieur en charge de la manœuvre a super bien gaulé le truc. Les pistes sont suffisamment mises en avant pour à la fois entendre la foule en (total) délire mais également profiter des BPM qui sortent des mega enceintes.
Et dès le départ on en prend plein la gueule avec un morceau introducteur de plus de 12 minutes "Juanita / Kiteless". Selon moi c'est probablement un des sommets du genre. On atteint là un paroxysme dans l'évolution-même de la track. Une construction telle qu'elle nous fait voyager dans plusieurs univers et ce, avec des montées, descentes façon roller-coaster. Eh mon pote tu voulais du strong ? tu vas être servi..et ce n'est que le début.
Après un "Cups" qui calme un peu le jeu, genre entracte, voici que les Londoniens vous (re)balancent la sauce dès la piste 3. "Push Upstairs" travaille quant à lui dans un registre beaucoup plus percutant ; une tech-house avec arrondis aux angles étou étou. Pfiouuuu. Et comme bah la salle est en fusion, les comparses anglais ne laissent pas retomber le feu et assènent des coups à qui mieux-mieux. Ça tabasse mais avec élégance. C'est ça Underworld ; une main de fer dans un gant de velours. Et le velours on en trouve partout dans ce live. Y a qu'à se baisser pour le ramasser. "Born Slippy" fait partie (bien évidemment) de la playlist idéale (il apparaît dans Trainspotting) quand on parle de techno. 11 minutes pendant lesquelles tu dois perdre environ 3 litres de flotte tellement ça te remue l'échine. Re pfiouuuu.
Une setlist d'une précision quasi chirurgicale.