Je me souviens encore du jour où j'ai acheté ce CD, perdu dans les bacs promo du Cultura près de chez moi. Je devais avoir 12 ans, j'étais dingo des Red Hot Chili Peppers - évidemment, quand on parle de Frusciante et de son jeu de guitare, on parle forcément du petit Jimi - mais je n'avais jamais entendu la moindre chanson d'Hendrix. J'avais bien sûr déjà croisé son nom, mais je l'envisageais comme une espèce de mythe lointain, un truc inaccessible que seuls les rockeurs, les vrais, pouvaient se permettre d'aimer. Je le tenais à distance de peur de m'y attaquer. Mais bon, allez, je l'ai acheté, dans un sursaut de curiosité. Puis je l'ai mis dans la voiture sur le chemin du retour. Cinq bonnes minutes jusqu'à la maison, juste le temps pour que Purple Haze me flanque un uppercut en pleine poire.
La suite, on la devine facilement : le CD ne quittera pas le lecteur pendant de nombreuses semaines, les mp3 se faufileront dans la plupart des playlists de mon iPod. Oui, parce que ce best of est, pour le coup, un super bon best of, si bien que j'ai mis quelques mois avant d'être rassasiée au point d'aller zieuter du côté des albums studios. Et 14 ans plus tard, les morceaux qui figurent sur ce disque sont encore parmi mes préférés.
Cet album a marqué un tournant dans mes goûts musicaux, ce fut l'une de mes premières vraies claques esthétiques, les frissons m'envahissent encore comme la première fois lorsque j'écoute Little Wing, et ça méritait donc une petite critique.