Factory Floor
6.5
Factory Floor

Album de Factory Floor (2013)

Derrière cette pochette au goût douteux se cache le trio anglais Factory Floor. Composé de Gabriel Gurnsey, Dominic Butler et Nik Colk, le groupe délivre une musique dance très épurée et rétro. Depuis leur formation en 2005 les londoniens n'avaient sorti que quelques Ep's dont le mini album "Talking On Cliffs" en 2009. Si vous aimez la musique dance assez underground ce groupe est fait pour vous.

Synthétiseurs syncopés INC

Dans ce premier album, le groupe alterne chansons longues (entre six et huit minutes) et chansons courtes. Le premier titre "Turn It Up" ouvre l'album sur une rythmique très travaillée et répétitive, cela donne le ton de cet album. Tous les morceaux (à l'exeption de "Two") ont le même gimmick, une sorte de K2000 psychédélique. Les synthétiseurs vous cisaillent la cervelle sur des rythmiques dance endiablantes. Mais le groupe arrive à donner à cette musique un coté inquiétant en y ajoutant des sons étranges qui apparaissent en fond sonore. La voix, décalée mélodiquement comparée aux instrumentaux, donne également ce coté inconfortable et inquiétant.

Factory Floor marquent leur style

Cet album gagnerait en proposant des titres plus variés. Les morceaux sont trop similaires les uns par rapport aux autres. À force de toujours utiliser la même formule avec ces synthé saccadés et affolants, la musique perd de sa force. Certes le groupe marque son style, ils ont une patte bien reconnaissable, et c'est plutôt un point positif. Mais l'album est assez difficile a écouter d'une traite, et ça c'est un gros défaut. Cette musique épurée est grandement intéressante, tout les détails, toutes les nuances apportées par les londoniens apportent de l'intéret à cet album. Mais il manque peut être un peu de mélodies là-dedans.

Manque de mélodies, manque de profondeur

Les boucles sont longues et taillées pour les soirées, ça se conçoit, mais comparons Factory Floor à Fuck Buttons par exemple (oui je sais ça n'a rien à voir). Les deux groupes utilisent quasiment le même procédé qui est celui de la boucle. Fuck Buttons peut envoyer des morceaux de dix minutes sans que cela soit lassant, car au fur et à mesure du morceau ils ajoutent de nouvelles couches mélodiques qui apportent une certaine profondeur au morceau. Pour le cas de Factory Floor, la boucle se lance et c'est quasiment tout ce qui se passe. Pendant huit minutes on a la même boucle qui défile avec quelques effets par-ci par-là et une voix qui apparaît de temps en temps, mais rien qui n'enrichisse vraiment la musique du groupe.

En clair, si vous êtes en soirée cette musique passera sans problème, mais si vous vous décidez à écouter l'album en entier la tâche ne sera pas facile. Ce groupe est pourtant a surveiller, un peu plus de mélodies dans leurs compositions et ça peut devenir du lourd !
Valentin_Lalbia
7
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le 25 sept. 2013

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