C'est via Progcritique que j'ai découvert Fall, deuxième album du groupe britannique Freedom to Glide, qui propose un néo-prog mélancolique et un concept sur la Deuxième Guerre mondiale, deuxième volet d'une trilogie commencée avec leur premier album, Rain.
En général, j'aime bien le néo-prog; c'est un genre musical qui a tenté de réconcilier rock progressif et grand public en proposant des mélodies pop-rock ménageant complexité et accessibilité. Freedom to Glide est un groupe qui se situe clairement dans cette mouvance, mais avec un accent plutôt mid-tempo qui est parfois un peu frustrant.
Avec pas moins de quatorze pistes (dont une reprise), Fall est un album plutôt conséquent: plus d'une heure et des pistes qui flirtent avec les sept-huit minutes. Cela dit, il y a peu de parties purement instrumentales dans l'ensemble.
J'ai un peu du mal avec cet album. Objectivement, il est très bien fait: les musiciens qui composent Freedom to Glide ont de l'expérience à revendre – ils ont fait leurs premières armes dans un cover-band de Pink Floyd – et ils maîtrisent les codes du néo-prog. On retrouve des accents qui ne dépareilleraient pas chez Marillion ou Pendragon et, assez régulièrement, le côté floydien remonte le long des guitares.
Le souci que j'ai, c'est que c'est un album qui joue beaucoup sur la corde mélancolique et qui ne connaît que peu d'accélérations. Il y a des belles choses, comme "Exit Wounds" ou "Enigma" – en l'honneur de Turing – mais ça ronronne, ça ne décolle pas beaucoup et, pour tout dire, c'est quand même très plan-plan.
Ce n'est pas une raison pour bouder Fall, surtout si on est plus sensible aux émotions, ce d'autant que la qualité est au rendez-vous. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp au prix raisonnable de £8 pour la version numérique.
Article précédemment publiée sur alias.codiferes.net