Family tree
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Album de David Enhco (2022)

David Encho – Family Tree (2022)


David Encho est trompettiste, c’est mon premier album de ce musicien, il est sorti au début de l’année précédente et a bien été accueilli par la presse spécialisée. Il se tient entre musique de jazz et musique plus classique, tout du moins avec quartet à cordes et voix chantées, de temps à autres. Il finit l’année dans le « top 40 », quelque part au chaud, mieux que Loïs Le Van qui n’y figure pas et qui aurait sans doute également mérité, aux côtés de Tom Bourgeois.


Mais cet album est beau, grâcieux, il me fait même très bon effet, alors que je craignais la déception, au vu du mélange annoncé, c’est que je suis un peu frustre et parfois l’esprit est obtus, mais ce que j’ai entendu me convient bien. Bien sûr tout est mesuré, calibré, très efficace, un peu folk, avec les cordes et la trompette qui ne débordent pas, jamais.


Du coup ça plaît également à mon épouse, à ma fille et à mon chat, une telle unanimité est assez rare. Il est vrai que le punk de la famille n’a pas écouté. La pochette finalement va bien avec la musique, si vous l’aimez, le gars qui marche seul sur cette plage, le regard dirigé vers le sol pour voir où il pose le pied, le ciel entre bleu et gris et cette ligne vague de bleu qui partage…


Et ce titre ? Quel est donc cet arbre, certainement généalogique, dont on parle ici ? Et bien commençons par le père, Jean-Claude Casadesus, chef d’orchestre de son état, sa mère, Caroline Casadesus, est cantatrice, on l’entend ici sur le titre « Hotel », une mélodie de Francis Poulenc sur un poème de Guillaume Apollinaire. David Enhco est également le beau-fils du violoniste Didier Lockwood. Une famille de musiciens, quoi, ça aide, évidemment…


D’autant que le propre frère de David, Thomas Encho joue du piano et que les amis ne sont pas loin, Florent Nisse à la contrebasse et Gautier Garrigue à la batterie. Si on ajoute le « Quartet Voce » et toutes ses cordes, la vocaliste Célia Kaméni qui chante sur « Soleils Couchants » un poème de Verlaine, et sur « Shadow Love » également.


Il faut également souligner l’apport d’une légende, Michel Portal qui joue de la clarinette basse sur « Hi-Law », tant de personnalités autour de cet album ne font qu’en renforcer l’image. Au titre des reprises il faut également citer celle de « Django » de John Lewis du « Modern Jazz Quartet »…

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le 21 janv. 2023

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