Clear the way
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Oh mon dieu, elle fonce droit sur nous! La populace est en panique à la vue de cette planète inconnue sur le point de s'écraser sur Terre. Doux Jésus, que va t-il nous arriver? Serait-ce l'apocalypse? Possible. Rendons-nous sur cette planète pour mieux comprendre ce qui nous attend.
A peine a t-on posé le pied sur l'objet de nos craintes qu'une explosion de sample nous tire de notre torpeur. C'est "Contract on the World Love Jam", suivi de l'énorme "Brother Gonna Work it Out", une harmonie parfaite d'une dizaine de samples complètement fous. Mélange de grands standards de la funk, de précédentes chansons de Public Enemy, et de titres plus confidentiels.
Les titres s'enchainent dans des ambiances sensiblement différentes. On sent une terrible colère émaner de "Welcome to the Terrordome", tandis que "Pollywanacraka" est un son très languissant. "Power to the People" est plus jazzy, "Can't do Nuttin' for ya Man" est plus funky, "Reggie Jax", plus reggae.
Au fil des chansons chacun en prend pour son grade. A commencer par les forces de polices, cible récurrente des groupes de rap. Le grouppe se différencie cependant car dans "911 is a Joke" c'est leur inaction dans les ghettos qui est pointée du doigt, alors que d'autres groupes critiquent simplement le racisme et le deux poids deux mesures quand il s'agit de contrôler des noirs. L'industrie hollywoodienne en prend aussi plein la gueule au travers de ce véritable brûlot qu'est "Burn Hollywood Burn" qui critique la place laissée aux acteurs noirs dans le cinéma américain.
Les critiques sont bien ciblées, ici Public Enemy fait honneur à son logo qui représente un viseur de sniper. Les paroles très engagées sont intelligentes, voir savante, grâce à de nombreuses références à la culture contestataire. De Bob Dylan à Funkadelic (America Eats its Youngs) en passant par La Fureur de Vivre (Rebel Without a Cause), dont il est déjà fait référence dans l'album précedent.
Mais voila bien longtemps que nous tergiversons tandis la planète noire poursuit sa course apocalyptique, et déjà la compte à rebours est lancé ("Final Count of the Collision Between us and the Damned"). La collision tant redoutée arrive, et elle s'intitule "Fight the Power", véritable hymne de la contestation capable de réveiller la majorité silencieuse.
Enfin la collision a eu lieu, et elle a changée la face du monde à jamais.
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le 18 oct. 2018
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