Feral Roots est le meilleur album des Rival Sons. Mais pourquoi donc est-ce possible ?
Sur ce septième opus, tout a progressé. Le son de Scott Holiday à la guitare est souvent énorme, parfois doux, toujours insolent d'efficacité. Derrière lui, se cachent les lignes de basse de Dave Beste qui donne encore plus de puissance aux riffs ravageurs du créatif moustachu. A la batterie, Michael Miley a une frappe lourde et libérée et vous donne l'impression de jouer à quelques mètres de vous. Dernier instrument de la fanfare électrique, et non le moindre, la voix de Jay Buchanan. Elle paraît sans limite et sublime des textes et des mélodies toujours inspirés, c'est une vraie démonstration de force, de justesse et de sensibilité.
Sans faire ici l’analyse de chacun des titres, les quelques pépites des musiciens californiens sont rapidement identifiables. Do Your Worst et Back In The Woods sont portés par des refrains à l'efficacité redoutable. Déferlement de puissance sur le titre Too Bad et son énorme riff bien poilu. Au milieu de l'album, on tombe sur le magistral hommage à la Nature, Feral Roots.
Autour de ces futurs classiques du groupe, gravitent des chansons moins dociles, mais qui délivrent leurs envoûtantes subtilités au fil des écoutes, elles font le charme de cet épisode. Le "gospel-rock" Shooting Stars, hymne à l'amour aux sublimes choeurs, conclut parfaitement l’album et donne envie de relancer le disque.
En bref, Feral Roots est la démonstration d’un groupe qui maitrise plus que jamais ses forces. Les Fils Rivaux jouent sans artifices, avec sincérité, le tout sous le couvert de la production brute de Dave Cobb, qui permet à l'auditeur de se sentir au plus prêt des meilleurs représentants du rock'n'roll moderne.