John Zorn – Filmworks VII: Cynical Hysterie Hour (1989)
Ce septième volume est très particulier, il est entré dans la famille des filmworks en quatre-vingt-dix-sept, à la faveur d’une réédition sur Tzadik.
Il explose un peu les catégories et les records, déjà il ne dure que vingt-cinq minutes, mais contient vingt-trois titres, le plus long culmine à trois minutes et trente-six secondes, le plus court à treize secondes, ça file !
Il faut dire qu’il est exceptionnellement consacré à de la musique de dessins-animés, ils sont quatre, imaginés par Kiriko Kubo. Pour chacun John Zorn réunit un orchestre différent, ils sont donc trente-deux musiciens à bâtir cette musique croquignolesque, qui n’est pas sans rappeler le rythme effréné de Naked City, pour ceux qui ont écouté.
C’est bref et bon, les climats se suivent à un rythme d’enfer, c’est foutraque et jubilatoire, je ne suis pas sûr que ça plaise aux enfants, ou alors il faut les préparer :
« Ce que vous allez entendre est incroyable, jamais vous n’avez entendu une chose pareille, parfois c’est doux, câlin et charmant, parfois, ça fait peur et c’est très inquiétant, d’autres fois encore ça fait un bruit très fort dans les oreilles, et ça donne envie de sursauter, mais il y a aussi des moments drôles et d’autres qui donnent envie de danser… »