Purée, en 2014 j'étais quand même un grand fan de P-Funk et je n'ai jamais eu une once d'information quand à la sortie de ce triple album avec cette horrible pochette. Ok, j'habitais sur une ile éloignée de la civilisation à l'époque mais y avait quand même internet, à moins que cette sortie était vraiment confidentielle. Surtout que j'écume régulièrement les sites de streaming et que les mots clés Funkadelic, Parliament, P-Funk sont systématiquement entrés dans le moteur de recherches.
C'est donc à la faveur d'une offre Spotify que j'ai trouvé cette référence et d'emblée, un triple CD par un groupe de vioques m'a fait l'effet d'une enclume inabordable, n'étant pas particulièrement fan des productions de George Clinton en solo. Bref, en laissant trainer mes yeux sur le listing, je me laisse aller à cliquer sur "Jolene' un titre dont l'homonymie était parlante. Et là, miracle Je découvre du P-Funk du meilleur cru et la chanson de l'année.
Pour relativiser, Jolene est encore, à mon sens, la meilleure chanson de l'ensemble. Ce qui n'empêche une belle récréation durant 3 heures. Bien sûr, dans les 33 chansons, y en a qq'unes pas terribles et autant vous prévenir tout de suite, il y a de l'autotune à fond les ballons, comme par exemple If I Didn't Love You, troisième chanson du CD, entièrement chantée selon ce procédé par Sly Stone, qui assure tous les instruments.
Ok, c'est facile de prendre un nom glorieux pour donner du sens à ma dithyrambe mais j'insiste sur le fait que ma note salue l'ensemble de l'effort, non seulement celui des croulants qui, pour la plupart, ne se rendent en studio que pendant les perms de l'hospice mais pour l'intégration de la jeunesse (3 générations de Clinton (George est né dans des toilettes genre un trou dans un cabanon dans une cour) et, par dessous tout de l'acceptation du résultat de l'influence du P-Funk sur ces générations suivantes. Alors tout y passe, Hip Hop, Rap, Rn'B, Electro, House, Beat Bass & Drum & Brass & Recordvoicerbadaloopsweepthanghegenic rien qui me parle en temps normal.
Autant dire que l'affreux Jojo, Geo Trouvetou, George, le roi de la jungle, le 102eme daltonien doit organiser l'agencement des éléments selon ses bons vieux livres de recettes, une dernière fois, dans un baroud d'honneur qui se conclut de manière magistrale par Dipety Dipety Doo, chanson qui intègre des bandes de guitares jouées par Eddie Hazel sans qui la troupe ne serait jamais montée aussi haut dans l'illumination.
Amen