Ce cinquième album de Gong est un petit chef d'oeuvre. Le groupe français formé à Paris sous la houlette de Daevid Allen, ancien de Soft Machine, incarne la tendance free-jazz du rock progressif que l'on appelle l’"Ecole de Canterbury". Flying Teapot est un album riche, avec des mélodies jazzy imparable, des pianos géniaux, des rythmes chamboulés et des voix avant-gardistes. Cela sonne foufou, aérien, fantomatique, voire diabolique lorsque le rire de la sorcière se fait entendre sur la sixième et dernière piste.
Parfois on plane, mais souvent on sautille. Les climats s'enchaînent avec un naturel confondant. Le long morceau "Flying Teapot" domine naturellement l'oeuvre avec sa montée progressive parfaite et ses paroles surréalistes qui vont à merveille avec la pochette, rappelant le style du peintre Miro. Cependant, la plus attachante est "The Pot-Head Pixies" avec son dynamisme millimétré, ses nombreuses voix dissemblables et son saxophone irrésistible. Flying Teapot est un véritable OVNI.