…for the Whole World to See par PacoPaco
Mais d'où sort Death ? Trois frères blacks avec un nom au moins aussi inspiré que le coiffeur masculin de Breaking Bad (mais si, regardez, ils sont tous chauves) sortent rien de moins qu'un des meilleurs album de proto-punk du début des 70's. Leur musique envoie cash, pas de compromis, ça bouge, ça gueule, ça tape, pas de solo, pas de clavier, pas de refrain accrocheur, non, rien que de l'énergie à en revendre. De bons riffs entre le rock garage et le punk à venir, une batterie énervée, une basse qui trouve sa place et se fait entendre (hé, c'est assez rare pour être souligné après tout) et ce chant, quel chant ! Ce type envoie vraiment la purée, droit à la cible.
Cet album a un air de baston, de luttes politique réglées à coup de mandales dans le menton, vraiment l'esprit punk avant l'heure. Parmi les proto-punks, là où les Stooges avaient le sauvage du punk, Death en avait indubitablement le côté revendicatif et politique.
Ce qui fait la force de cet album, c'est sa qualité générale : aucune chanson n'en surpasse vraiment d'autre, l'album garde une très bonne qualité du début à la fin. Mention tout de même à la fin, avec la chanson Politicians in My Eyes qui nous offre un final mémorable : ce riff formidable, aérien, qui nous emporte sans perdre un brin de l'énergie véhiculée avant, cette fin étonnamment épique pour un album si spontané et rageur... Ça aurait pu tout casser, mais non, c'était juste ce qu'il fallait.