Premier album du groupe de synthpop/rock allemand Alphaville, Forever Young est sorti le 27/09/1984. Tous les titres sont écrits et composés par Bernhard Lloyd, Marian Gold et Frank Mertens. Cet album se caractérise par le genre New wave, synthpop.
Composé de 10 titres, il est une réussite tant sur le plan musical que sur le plan vocal, grâce à la voix multi-octave de Marian Gold.
Deux titres étaient parus en 45 T dans une version légèrement différente avant la sortie du 33 T :
- Big in Japan : premier succès du groupe, à l’écoute on s’aperçoit que ce titre est adapté pour la diffusion dans les discothèques des années 80.
- Sounds Like A Melody : beaucoup plus abouti que le précédent sur le plan musical. Dans la version 33 T, un pont musical est ajouté interprété en grande majorité par des violons.
Le premier titre « A Victory of Love » est une vraie réussite : belle introduction suivi du couplet avec la voix grave de Marian Gold accompagné d’une basse-synthé. Progressivement les instruments sont ajoutés crescendo pour arriver au refrain. Suivi d’un passage avec des violons et un son proche d’une scie musicale qui apportent toute la richesse au morceau.
« Summer in Berlin» est un morceau plus épuré. La voix de Marian Gold est moins grave. Il y a moins d’instruments. A noter la présence de chœurs qui relèvent très bien le refrain.
Après « Big in Japan », « To Germany with Love ». Titre le plus sombre de l’album où la basse domine une bonne partie du morceau. Un petit clin d’œil à Mozart est rendu à la fin.
« Fallen Angel » est le morceau le plus aérien de l’album : après l’introduction en partie avec des violons, le couplet commence avec la voix de Marian Gold accompagné d’une basse et rythmique, vient ensuite les violons jusqu’au refrain. Comme dans « Summer in Berlin », les chœurs contribuent à la beauté du refrain.
« Forever Young » : seul slow et le morceau de loin le plus réussi de l’album. La première partie est composée uniquement de la voix et des instruments. La rythmique arrive à la reprise du couplet. Le magnifique solo de la trompette-synthé termine le morceau. Ce titre a été repris en 45 T.
« In the Mood » : le couplet est, à mon goût très moyen. Le refrain est lui plus réussi. A signaler, que la fin de morceau est parlée avec une belle performance vocale.
Les deux derniers titres « Lies » et « The Jet Set » sont les moins intéressants de l’album : Dans « Lies » l’accompagnement continuel du piano devient lassant. C’est peut-être le morceau le moins synthpop. Pour « The Jet Set », sortie aussi en 45 T dans une version différente, c’est la rythmique et la basse qui couvent trop. Sinon, les arrangements des chœurs relèvent le morceau.
En résumé, un album abouti. On reconnait le style d’Alphaville à travers ces morceaux. Les arrangements musicaux sont construits intelligemment. Cela donne l’impression que chaque titre a été réfléchi et bien pensé.