Dire que cet album a les mains liés par l'urgence de pogner à tout prix serait un euphémisme... Gentle Giant fait du mauvais Gentle Giant et l'ouverture avec Just The Same est en effet du pareil au même....à tout ce qu'a fait le géant avant... en moins inspiré
Le groupe a développé des tics, des manières de faire, des patterns qui mènent directement en prison. Les parties mélodieuses sont mal amenées, le syncopé est utilisé de manière totalement sans intérêt, sans pulsion émotionnelle véritable, ça sent le réchauffé et la pression monétaire.
La pochette étant le reflet exact de ce qu'ils sont devenus, icône aux mains liées mais aspirant à la liberté...
La chanson titre résume bien ses aspirations chimériques:
Who would believe me now that my hands are free, that my hands
are free.
Qui me croirait maintenant si je disais que mes mains sont libres , que mes mains sont libres....
Un morceau pourtant échappe à ce désastre: His Last Voyage...là le gentil géant sort de ses sentiers battus, rabâchés et nous amène ailleurs...même vers un solo de guitare électrique..Morceau juste assez étonnant pour sauver l'album du naufrage total .
Après In A Glass House la maison du géant a en effet éclaté et même le pouvoir et la gloire ou les rêves de briser des chaînes, n'y feront rien. Le géant ne retrouvera jamais les splendeurs de Acquiring The Taste, voire même de Octopus ou les fulgurances inspirées de In A Glass House....Dommage ce groupe aurait pû être en effet un géant!